Les lockoutés d’ABI interpellent François Legault
ÉLECTIONS. Le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, était de passage au restaurant Le Grec, mardi midi. À son arrivée en sol trifluvien, il était attendu par Pascal Lampron, délégué social à l’Aluminerie de Bécancour Inc (ABI).
«Écoutez monsieur Legault, ça fait huit mois qu’on est dehors. On parle de 1030 travailleurs, en plus des sous-traitants et des commerces de la région. Le gouvernement a nommé Lucien Bouchard à la table de médiation, mais rien ne se passe. Monsieur Couillard a dit qu’il ferait de quoi, mais on attend toujours. Nous allons rencontrer tous les chefs des partis pour ne pas qu’on se fasse oublier», a-t-il lancé.
«Nous n’avons aucune allégeance politique et nous voulons rencontrer les chefs. On ne rejette rien de ce qu’on se fait dire. Ça fait huit mois qu’on est dehors alors il faut s’accrocher à quelques part.»
Le chef de la Coalition Avenir Québec a ensuite commenté le dossier.
«J’ai rencontré vos représentants la semaine dernière et les coups de main d’œuvre ne sont pas plus élevés que dans les autres usines d’aluminium. C’est difficile de comprendre pourquoi l’entreprise a fait un lockout et qu’est-ce qu’ils veulent? Le coût qu’on charge pour l’électricité est très important et ça change d’une usine à l’autre. Est-ce qu’il y a lieu que le gouvernement revoit le prix de l’électricité pour que ce soit équitable d’une usine à l’autre? Mais huit mois, c’est mauvais pour les 1000 familles et mauvais pour les commerçants du coin. Il est vraiment temps qu’il y ait du leadership de la part du gouvernement», explique-t-il.
«Ç’a l’a un impact économique majeur et moi, je veux être un premier ministre économique. Il faut aller à Pittsburgh et demander c’est quoi le problème? Il faut savoir les enjeux et pourquoi ça fait huit mois que c’est en lockout? C’est quoi le problème? Le gouvernement du Québec n’est pas capable de répondre à ça depuis huit mois. Si on a un gouvernement de la CAQ, ça va être un dossier sur le dessus de la pile.»
M. Legault était de passage en sol trifluvien pour y rencontrer des militants.