Alcoa reçoit une cote de sévérité «élevée» en matière de ressources humaines
BÉCANCOUR. Le lockout déclenché le 11 janvier dernier, à l’aluminerie de Bécancour, et le conflit de travail déclaré le mois dernier, en Australie, ont contribué à hisser Alcoa dans le peu enviable «Controversies Journal» à l’intention des investisseurs.
Le bulletin a été publié en août par Vigeo-Eiris, qui se décrit comme une « agence internationale indépendante de recherche et services ESG (Environnement, Social et Gouvernance) à destination des investisseurs ».
Celui-ci attire l’attention des investisseurs sur les « controverses » qui accablent Alcoa en matière de ressources humaines en Amérique du Nord, lui attribuant la cote de sévérité «élevée».
On y pointe notamment du doigt le conflit déclenché en août en Australie, lié à des réorganisations en matière de ressources humaines, là encore avec la mention de sévérité «élevée».
Le rapport arrive alors que le Syndicat des Métallos s’apprête à rencontrer les hauts dirigeants d’Alcoa à Pittsburgh afin d’explorer des pistes de règlements quant au litige qui porte sur le respect de l’ancienneté dans les mouvements de main-d’oeuvre et le financement du régime de retraite.
« Quand, aux deux extrémités de la planète, une compagnie maintient à la rue des milliers de travailleurs, il y a de quoi déclencher des alarmes au sujet de la responsabilité sociale de l’entreprise. Nous espérons que les hauts dirigeants d’Alcoa commencent à sentir la soupe chaude et accepteront d’étudier des pistes sérieuses de règlement », a fait valoir le président de la section locale 9700, Clément Masse, par voie de communiqué.
Au total, ce sont environ 2630 personnes qui sont affectées par ces deux conflits, soit 1030 membres du Syndicat des Métallos, chez ABI, et 1600 membres de l’Australian Workers Union.