Des inquiétudes au sujet de Gentilly-1
NUCÉLAIRE. Une manifestation se tient, ce mercredi, à Ottawa, en marge des audiences de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) qui se réunit pour discuter des installations prototypes de gestion des déchets nucléaires.
Des groupes des premières nations, des groupes de citoyens s’inquiètent quant à la proposition des installations prototypes de gestion des déchets, soit le bétonnage d’un ancien réacteur encore hautement radioactif, à Rolphton, en Ontario, à proximité de la rivière des Outaouais.
Les groupes craignent que ça crée un précédent pour d’autres réacteurs nucléaires désaffectés de propriété fédérale, dont ceux de Gentilly-1, à Bécancour, Douglas Point, près de Kincardine, et NRX et NRU, à Chalk River, en Ontario, soient «mis en tombeau». Ils craignent également que le Canada ne fasse la promotion de cette mise en tombeau sur la scène internationale et qu’il ne fasse pression sur l’AIEA pour qu’elle la permette lors des déclassements de routine.
Ils rappellent le gouvernement du Canada, à titre de «propriétaire» de la vaste majorité des déchets radioactifs canadiens autre que le combustible irradié, n’a jamais publié de plan approuvé pour la gestion à long terme de ses propres déchets, que la Commission canadienne de sûreté nucléaire a promis que tous les réacteurs nucléaires canadiens seraient démantelés à la fin de leur vie utile et que les terres seraient rendues à leur état naturel».
Par ailleurs, les groupes comptent demander au vérificateur général d’examiner si le gouvernement fédéral gère les déchets nucléaires et le déclassement des réacteurs d’une manière compatible avec les principes du développement durable.