Des scabs chez ABI: la cause reportée en septembre
LOCK-OUT. Le Tribunal administratif du travail (TAT) devra tenir des audiences supplémentaires pour déterminer si l’Aluminerie de Bécancour (ABI) a eu recours à plus d’un briseur de grève depuis le déclenchement du lock-out, le 11 janvier dernier.
On se souviendra qu’à la suite d’une enquête menée par le ministère du Travail, ABI avait dû se défaire d’un employé. Au début du mois de mai, le Tribunal avait donné raison au Syndicat des Métallos qui se plaignait que l’employeur utilisait des travailleurs illégaux.
ABI avait dû transmettre la liste complète des personnes embauchées après le 25 août 2017, en vue d’un éventuel conflit. La direction a aussi été contrainte de fournir le nom de tous les cadres en poste, en date du 24 août, avec leur titre d’emploi.
Déjà à ce moment-là, le Syndicat affirmait qu’il y avait d’autres briseurs de grève qui faisaient le travail des lockoutés. Mardi et mercredi dernier, au Musée Pop de Trois-Rivières, 18 témoins devaient être entendus par le Tribunal afin de déterminer s’ils ont été embauchés comme briseurs de grève.
Les deux jours d’audiences n’ont toutefois pas été suffisants pour trancher. Des journées d’audiences supplémentaires ont été ajoutées. Celles-ci devraient se tenir possiblement en septembre, mais les journées n’ont toujours pas été fixées.
La médiation entre les deux parties qui avait repris le 4 juin dernier, en présence de Lucien Bouchard et de Jean Nolin, a fait une pause le temps des audiences du TAT. Celle-ci reprendra cette semaine pour tenter d’en arriver à une entente.