ABI a contrevenu à la loi « anti-scab »
JUSTICE. L’Aluminerie de Bécancour a bel et bien eu recours à au moins un « scab » ou travailleur de remplacement. Voilà ce qui ressort de la décision rendue vendredi par le juge administratif Christian Drolet à la suite d’une enquête menée par le ministère du Travail et des représentants syndicaux.
Ce dernier a ordonné provisoirement à ABI de cesser de recourir aux services de Stéphane Duguay, puisqu’il effectuait des tâches de technicien en mécanique électrique, normalement effectués par des travailleurs syndiqués, actuellement en lockout.
De plus, ABI doit transmettre d’ici cinq jours « la liste complète de toutes les personnes embauchées après le 25 août 2017 jusqu’à ce jour avec leur titre d’emploi ainsi que la liste de tous les cadres en poste en date du 24 août avec leur titre d’emploi ».
« On s’en doutait depuis longtemps, c’est reconnu par le juge administratif qu’ABI a contrevenu aux dispositions du Code du travail sur le recours à des travailleurs de remplacement, ce qu’on appelle des « scabs ». Nous croyons que c’est la pointe de l’iceberg et nous aurons la compagnie à l’oeil. Les prochaines visites dans l’usines seront plus rapides que la première car il ne sera plus nécessaire de procéder à une formation de sécurité », a déclaré le président de la section locale 9700, Clément Masse.