ABI: la ministre du Travail à la recherche d’un médiateur spécial
POLITIQUE. Le député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel, trouve inadmissible que la ministre responsable du Travail se mette maintenant à la recherche d’un médiateur dans le conflit de travail chez ABI.
Un conflit, rappelle-t-il, qui dure depuis plus de 14 semaines déjà et qui entraîne de lourdes conséquences pour les travailleurs concernés et leurs familles ainsi que pour toute l’économie de la région.
La ministre avait indiqué qu’elle était à la recherche d’un nouveau médiateur dans le conflit après que monsieur Martel lui ait demandé, lors de la période de questions de jeudi, si elle allait donner suite à un appel lancé par les maires de Trois-Rivières et Bécancour, la mairesse de Nicolet et le préfet de la MRC de Bécancour, qui réclament une intervention de madame Vien.
« La ministre dit chercher un médiateur… il commence à être temps! »
« Je pense qu’on ne peut pas laisser pourrir ce conflit. Cent jours, c’est déjà trop long. Il faut trouver les moyens de relancer les négociations. C’est dans cette perspective que j’ai invité la ministre à rencontrer les parties sur place. Je me suis même offert pour l’accompagner. La priorité absolue, ça devrait être la relance des négociations », insiste le député de Nicolet-Bécancour.
Le député de Nicolet-Bécancour déplore finalement que la ministre ait tenté de se moquer de lui lorsqu’il a indiqué vouloir chercher une solution sans partisanerie dans ce conflit. « Lorsque je l’ai invitée à venir dans la circonscription, je l’ai fait en toute bonne foi. Dommage qu’elle n’ait pas pris cette demande au sérieux », conclut Donald Martel.
Le cabinet de la ministre rétorque
Du côté du cabinet de la ministre Dominique Vien, on rappelle à M. Martel et à la population qu’un médiateur, Jean Nolin, est attaché au dossier depuis novembre dernier. «Il y a eu 21 rencontres de médiation, dont celle du 9 février où la ministre a réuni les deux parties et qui a débouché sur une rencontre quelques jours plus tard», souligne Florent Tanlet, attaché de presse de la ministre.
Maintenant que le conflit s’étire, et compte tenu de l’importance du dossier pour l’économie de la région et les familles touchées, c’est plutôt à un médiateur spécial que la ministre souhaite faire appel. «Ça ne se fait pas en claquant des doigts, rappelle M. Tanlet. Il doit être disponible et on doit faire les démarches administratives qui s’imposent avant de le nommer.»