La mise en service du pont Laviolette commémorée
ÉVÉNEMENT. Le pont Laviolette célèbre son cinquantième anniversaire cette année. Il a été mis en service le 20 décembre 1967.
Pour commémorer l’événement, de nombreux invités se sont réunis au salon du maire de Trois-Rivières le 14 décembre dernier, où ils ont partagé, entre autres, leur vision de cette infrastructure devenue essentielle à la région.
On comptait parmi les invités de nombreux politiciens, mais également des représentants du ministère des Transports, de qui relève l’entretien, de même que des ingénieurs ayant œuvré à la conception de l’œuvre, qui demeure encore aujourd’hui le pont à charpente métallique le plus long du Québec et le seul lien autoroutier réunissant les rives nord et sud entre Montréal et Québec.
C’est la ministre du Tourisme et ministre responsable de la Mauricie, Julie Boulet, qui a rappelé ces quelques faits en ouverture de la réception civique. Elle a également souligné le caractère unificateur du pont: «Il contribue à créer un lien étroit entre les deux rives. Symbole de fierté, il offre en outre à la région une image de marque et une vitrine extraordinaire.»`
Pour sa part, Daniel Cournoyer, représentant du maire de Trois-Rivières Yves Lévesque, a évoqué les liens d’affaires uniques qui se sont développés au fil des ans entre les rives sud et nord. «Il s’est créé une zone économique naturelle», a-t-il mentionné.
Dans son discours, le maire de Bécancour, Jean-Guy Dubois, s’est interrogé sur ce que seraient devenus sa ville et son Parc industriel et portuaire sans le pont et sans la masse critique de travailleurs qui le franchissent pour venir y gagner leur vie. «Dans les années 80, on n’était pas content que les travailleurs de Trois-Rivières viennent « prendre nos jobs », a-t-il raconté. Mais aujourd’hui, la perception est tout autre. Le slogan indiquant que le pont Laviolette est comme une poignée de main entre les deux rives est juste.»
Le fils de Georges Demers, concepteur du pont Laviolette, était également de la fête. Jean Demers a d’ailleurs lui-même œuvré sur le chantier durant trois été, alors qu’il était étudiant à l’université. «Ce pont est probablement l’œuvre dont mon père a été le plus fier», a-t-il commenté, rappelant au passage qu’il s’agit du pont avec la plus longue portée centrale jamais conçu au Québec. «Mon père était entouré d’une belle équipe.»
Tout comme les autres intervenants, il a évoqué l’explosion tragique du 7 septembre 1965, qui a fait 12 morts sur le coup, et une treizième victime un peu plus tard. «C’est une immense tragédie pour les familles», s’est-il désolé.
L’activité de commémoration s’est terminée par la traditionnelle signature du livre d’or de la Ville.