Danser parmi les meilleurs au monde
PASSION. Le Championnat mondial de danse Hip Hop (World Hip Hop Dance Championship) se tiendra à Phoenix, en Arizona, du 7 au 12 août. La Nicolétaine Lory Villiard y participera avec ses quatre coéquipières de la troupe de danse trifluvienne District 5.
Il faut comprendre que ce Championnat est la compétition la plus reconnue au monde, ce qui représente un défi de taille pour les cinq danseuses. Une cinquantaine de troupes de pays différents participeront à cet événement d’envergure. Les filles du District 5 ont toutefois un objectif bien précis en tête: «Plus on augmente et on se rapproche, plus on se met des buts et des objectifs à atteindre. Pour cette fois, on aimerait se rendre en finale», évoque Lory Villiard.
Rappelons que c’est en remportant une deuxième place au Championnat Canadien de Hip-Hop, en juin, que les filles se sont taillé une place pour le World Hip Hop Dance Championship.
«Quand on a appris qu’on se rendait au Championnat mondial, on était super contentes, se souvient la jeune femme de Nicolet. C’était notre première année, alors on n’avait pas trop d’attente; on tentait seulement notre chance. Au début, nous avons été un peu déçues des qualifications, mais finalement, c’était vraiment une belle surprise! Comme c’est un sport jugé, on se disait qu’aux prochaines qualifications, on pourrait obtenir de meilleurs résultats… et c’est ce qui est arrivé.»
Elle se rappelle aussi que la semaine qu’elles ont su qu’elles iraient compétitionner à Phoenix, ses consoeurs et elle étaient très excitées et qu’elles avaient toujours le sourire. «Depuis, ç’a diminué un peu, mais chaque fois qu’on en parle, qu’on pratique ou qu’on discute de l’organisation du voyage, ça redevient excitant et stressant!»
En plus de Lory Villiard, la troupe District 5 est composée de Kyana Lygitsakos, Florence Gagnon Rock, Alicia Gagné et Maude Tessier. Le numéro qu’elles présenteront en Arizona sera un numéro 100% Michael Jackson. Il s’agit du même numéro que celui présenté au Championnat Canadien. «On doit présenter sensiblement le même numéro qu’aux qualifications; c’est obligatoire. Par contre, certains éléments ou détails peuvent être améliorés ou ajustés, mais le numéro doit demeurer intègre.»
Pour les danseuses de la région, les compétitions se dérouleront sur trois jours. «Après la première journée, près de la moitié de groupes seront retranchés. Les troupes restantes passeront en demi-finale, où quelques-unes seront aussi éliminées. Puis, à la finale, seulement 3 groupes monteront sur le podium», explique Lory Villiard.
Elle ajoute cependant que d’être là-bas et regarder les autres danseurs, «ce sera vraiment inspirant!»
Plusieurs heures de pratique
Depuis juin, soit depuis que leur présence à Phoenix est confirmée, la troupe de Lory Villiard pratique et s’entraîne de 10 à 15 heures par semaine. «C’est un sprint final de deux mois, soutient la jeune femme de 22 ans. Durant l’année, c’est généralement des pratiques chorégraphiques qu’on fait, mais là, pour se préparer au Championnat, on doit aussi améliorer notre cardio, donc ajouter des entraînements et de la musculation. On s’entraîne parfois en équipe, alors que d’autres fois, on a du travail individuel à faire chacune de notre côté.»
Une expérience à débourser
Malgré que l’expérience qu’elles vivront sera sans doute mémorable, les danseuses de District 5 doivent toutefois débourser les frais reliés à cette belle aventure (hébergement, billets d’avion, etc.). «Pour nous 5, on estime à 12 000$ ce que ça représente, si on veut que ça paie tout. Sinon, on devra débourser la différence», explique Lory. Pour les aider financièrement, elles ont organisé différentes activités de levées de fonds, sans compter les commandites.
Soulignons d’autre part que les parents des danseuses ont choisi de les accompagner. «Ce ne sera pas nécessairement très familial comme voyage étant donné qu’on devra pas mal rester en équipe et se concentrer, mais c’est vraiment le fun qu’ils soient là pour nous encourager», se réjouit la Nicolétaine.
Une passion de longue date
La danse fait partie de la vie de Lory Villiard depuis sa tendre enfance. En effet, ses grands-parents et ses tantes dansaient et ont déjà donné des cours de danse sociale, notamment.
Pour sa part, la jeune femme a commencé à danser à Nicolet, puis à La Picarlène, de l’âge de 6 à 16 ans. Elle a poursuivi ses cours de danse avec son coach de l’époque, François Pruneau, puis les circonstances ont fait en sorte qu’elle a dernièrement rejoint les rangs de District 5 (anciennement La Picarlène), école de danse aujourd’hui dirigée par Vincent Desjardins.
De plus, Lory Villiard enseigne la danse à l’école Ovation Danse, à Nicolet, depuis son ouverture en 2014.
Elle assure que sa passion est vraiment le style hip-hop. «J’ai déjà dansé d’autres styles, mais la plus grosse partie et ce que je préfère le plus, c’est vraiment le hip-hop!», lance la Nicolétaine.