Putsch à la COOP de solidarité/santé Shooner-Jauvin
LETTRE OUVERTE. Un putsch, c’est quand vous décidez que les gens en place ne servent pas vos intérêts à vous.
On sort les gros bras, on met la pression; éventuellement, ils finissent par lâcher et on bouche le trou avec du monde qu’on choisit; ceux-là font semblant de rester surpris ou d’accepter par dépit.
"Quiconque prétend oeuvrer à la mise sur pied ou à la gestion d’une COOP de santé, doit fonder son action exclusivement sur la promotion et l’amélioration des conditions permettant aux membres et à la population dans son ensemble, un accès optimal à des soins de santé."
La citation est approximative, mais en gros, c’est ce que les maîtres de cérémonie nous ont lu en début d’assemblée.
Ironique!
Ironique parce que les putschistes et ceux qui ont suivi la parade avaient des motivations parmi lesquelles les impératifs de santé publique avaient de la compétition.
C’est comme le NEZ au milieu du visage!
La débâcle a commencé le jour où les administrateurs de la COOP, stoppés par des contraintes légales dans leur projet de relocalisation sur le site de feu l’église de Pierreville, ont cru trouver une alternative intéressante dans l’achat et l’agrandissement de l’édifice de la Caisse Desjardins à St-François-du-Lac, un kilomètre plus à l’ouest.
Ouff!
Non, mais quelle candeur!
Aussitôt mis au fait, le conseil municipal de Pierreville lâche la COOP, s’en retire et lui retire son soutien financier. Des intérêts particuliers sont aussi en jeux, notamment ceux qui bénéficient (ou croient bénéficier) de la synergie attribuable à la concentration des établissements commerciaux dans l’environnement de la clinique médicale. Ça panique. On sort la clef-de-bras-japonaise. Parents et amis sont enrôlés. "Il faut garder NOTRE COOP!" Le slogan en guise d’argument. La garder dans ses locaux actuels qu’on va agrandir par en dedans. Le docteur a fait des plans et en plus il n’est pas du genre à s’installer de l’autre bord de la rivière; c’est sa soeur qui l’annonce sur Facebook. Yesss! Les politiciens qui hier conspuaient cette option, s’en font désormais les champions.
Coopérative de solidarité-santé… Raison d’être: mise en place des conditions pour ATTIRER de nouveaux médecins.
Imagine!
Imaginez celui ou celle qui lorgnait vers chez nous et qui vient de capter ce spectacle (assez unique) de chauvinisme paranoïaque, agressif et disgracieux, où des intervenants immatures jouent l’accès de leurs concitoyens aux soins de santé contre de vulgaires considérations territoriales. Et quoi d’autre!
Parti d’une administration affichant une démarche professionnelle et ambitieuse, on passe à (corrigez-moi si je me trompe) quelque chose qui renvoie l’image d’un comité de bricoleurs responsable d’un programme dont l’article numéro UN se résume dans l’engagement à laisser la clinique là où elle est.
Best of luck, gang! Suggestion pour l’article numéro DEUX: faites-moi mentir…
Marcel Niquet
St-François-du-Lac