L’ancien Manoir de Sainte-Monique accueillera les Industries PAYER

ÉCONOMIE. Les Industries PAYER, entreprise bien implantée à Sainte-Monique depuis une cinquantaine d’années, poursuit son expansion. Les propriétaires ont effectivement mis la main sur l’ancien Manoir en vue de convertir l’endroit en lieu de production.

Cette expansion s’inscrit dans le plan qu’Éric Joubert et Stéphane Toupin ont présenté dans les derniers mois, alors qu’ils affirmaient vouloir doubler, voire tripler la production au cours des 24 prochains mois.

Pour ce faire, différents scénarios étaient sur la table puisque leur emplacement actuel, sur la rue Saint-Adolphe, ne leur aurait permis que d’agrandir de 4 000 pieds carrés. «On souhaitait passer de 12 000 à 24 000 pieds carrés en deux ans, mais c’était impossible pour nous d’agrandir l’usine actuelle parce qu’on est entouré de maisons et de coulées. On a utilisé des conteneurs pour entreposer, mais ça devenait nécessaire qu’on agrandisse réellement», fait savoir l’un des propriétaires, Éric Joubert.

Il explique que leurs premières démarches visaient l’acquisition d’un bâtiment dans le coin de Saint-Grégoire ou Nicolet, puisque rien n’était disponible à Sainte-Monique. «Puis, la Municipalité a sorti un lapin de son chapeau, rigole-t-il, alors que l’ancien CLSC a été mis en vente. On a misé dessus et les démarches ont pris environ 4 mois à se régler, pour différentes raisons. Mais nous l’avons finalement obtenu, en vue d’en faire une usine 4.0

Ainsi, M. Joubert estime que 75% de la production se fera à cette nouvelle usine (#2), au fur et à mesure que les nouveaux équipements seront mis en place. Il précise toutefois que l’usine actuelle (#1) sera tout de même en fonction et que les équipements qui y sont installés le resteront, pour la plupart. «Au besoin, lors de problèmes techniques ou de grosses périodes à l’usine #2, par exemple, on sera en mesure de repartir la production à l’usine #1. De cette façon, on pourra donc toujours répondre à la demande. En d’autres temps, cela nous servira également d’espace d’entrepôt», soutient Éric Joubert.

Cette nouvelle phase à peine entamée, les propriétaires pensent déjà à l’étape suivante, soit l’acquisition d’un 3e bâtiment. Du moins, ils commencent à regarder les terrains.

«Les Industries PAYER vont rester à Sainte-Monique, assure le propriétaire. Pour nous, c’est important d’être local et on veut faire affaire avec la région.»

Rappelons que l’entreprise fabrique des attaches qui sont utilisées en électricité, en téléphonie, en câblodistribution, en haubanage de structure métallique, sur les tours d’antennes et en acériculture. PAYER répond déjà aux plus hautes normes de qualité de l’industrie et est certifiée ISO 9001.

Des travaux à réaliser

L’ancien Manoir de Sainte-Monique, vacant depuis 2 ans, a une superficie de 16 000 pieds carrés, tandis que le terrain compte 80 000 pieds carrés. Différents travaux doivent être réalisés avant que les propriétaires puissent officiellement y aménager leur deuxième usine.

Concrètement, ils démoliront tous les murs intérieurs et rempliront la piscine de béton, et ce, dans le but de faire place à une grande aire ouverte. «Au final, on a 4 poutres qui  tiendront la structure, alors ça nous laisse énormément d’espace. C’est une grosse économie pour nous. De plus, des espaces-bureaux sont déjà existants en raison de l’ancien CLSC. Donc de notre côté, après la démolition, il ne nous restera qu’à fixer nos machines dans les planchers», mentionne M. Joubert.

Il ajoute par ailleurs que le revêtement extérieur sera remis au goût du jour, notamment en ce qui a trait à la couleur. «On va s’organiser pour agencer ça à ce qu’il y a autour, à la communauté.»

Le propriétaire indique qu’au retour des vacances de la construction, un bureau sera occupé et fonctionnel sur place. Ensuite, il estime à 2 mois le délai pour compléter la démolition et faire les changements extérieurs. «La première nouvelle machine est prévue pour arriver fin octobre-début novembre, donc le but est d’être prêt à ce moment-là. C’est réaliste et on est confiant d’y arriver.»

Investissements importants

Éric Joubert a souligné au Courrier Sud que le montant de cet investissement ne sera pas dévoilé, en raison de la concurrence. «Quand on a pris la relève de l’entreprise, on prévoyait investir 2,5M$ en 2 ans. Ce que je peux dire à ce moment-ci, c’est qu’on est bien parti pour atteindre nos prévisions. On suit vraiment le plan de départ.»

Il ajoute qu’avec le site web récemment revampé, la nouvelle direction et la nouvelle équipe, «ce sont maintenant les clients qui nous trouvent et ils sont vraiment de partout dans le monde.»

En ce qui concerne la création d’emplois, le propriétaire note qu’une dizaine de personnes seront embauchées dans la prochaine année. Ils s’ajouteront à la quinzaine de travailleurs actuels. Or, M. Joubert reconnaît que ce n’est pas parce que la production triplera qu’il en sera de même pour le nombre d’employés. «Comme on robotise beaucoup la production, je dirais que ce seront davantage des emplois de qualité plus que des emplois manuels. C’est pourquoi même si on triple la production, on ne triplera pas le nombre d’employés, au final…»