L’école Marquis fermée d’urgence pour un an

SAINT-CÉLESTIN. L’école primaire Marquis de Saint-Célestin devra fermer ses portes pour la prochaine année scolaire puisque des travaux d’urgence seront nécessaires pour assurer la sécurité des élèves et des membres du personnel. L’accès y est d’ailleurs déjà interdit.

À la suite d’une mise à jour de l’évaluation structurale par des ingénieurs du Groupe SM international inc., où ont été notées des fissures dans les murs de fondation, des déformations importantes dans la toiture, des rotations importantes des assemblages reliant les éléments porteurs, des fissures obliques et horizontales relativement récentes dans les murs, des fissures verticales au-dessus des portes et plusieurs fissures importantes sur le plancher, la Commission scolaire de la Riveraine n’a d’autres choix que de fermer l’école Marquis pour la prochaine année scolaire.

«Ça fait longtemps qu’on connaît la problématique, mais ce n’est pas propre à l’école. Plusieurs maisons à Saint-Célestin sont croches en raison du sol glaiseux. L’école a été construite en 1945 et ce n’est pas nouveau que ça penche. Des études étaient faites sporadiquement est les dernières dataient de 2011. Il était recommandé que la Commission scolaire procède à des inspections chaque année, ce que nous avons fait», soutient le secrétaire général de la Commission scolaire, Pascal Blondin.

Il indique que cette année, l’inspection du printemps a révélé la présence de nouvelles fissures apparentes, possiblement à cause des quantités de neige et de pluie reçues. Les recommandations du Groupe SM international inc. précisent que les secteurs des bâtiments à l’étude comportent des risques de moyens à importants concernant la sécurité des occupants. Le Groupe SM recommande fortement que des travaux de reconstruction ou de renforcement/stabilisation soient réalisés.

«Dans la situation d’instabilité actuelle des bâtiments, il est impossible pour eux de statuer sur le moment où peut survenir un incident à la charpente et aux fondations de l’un ou l’autre des bâtiments. Il est donc recommandé d’interdire l’accès au public dans ces bâtiments jusqu’au moment où des travaux de renforcement et stabilisation soient complétés», note M. Blondin.

Plan de match

Le dossier a été transmis au ministère de l’Éducation. La Riveraine se donne un échéancier jusqu’en décembre pour étudier les options et évaluer les coûts associés à chacune d’elles. On pourrait, par exemple, procéder à la rénovation de l’école ou à une reconstruction.

«Par contre, on ne sait pas quelle sera la position du Ministère là-dessus, à la fin du processus. Il pourrait décider que les élèves soient transférés dans d’autres écoles, sans rénover ou reconstruire l’école Marquis, admet le secrétaire général. Heureusement, ce qui peut jouer en notre faveur, c’est qu’on est dans une zone où les écoles débordent à proximité.» D’ailleurs, si nécessaire, des parents semblent déjà prêts à vouloir se mobiliser pour garder leur école chez eux.

La Commission scolaire parle présentement d’une fermeture pour la prochaine année. Cela dit, dans les faits, Pascal Blondin reconnaît que ce serait étonnant que l’école rouvre d’ici les deux prochaines années. «On se donne jusqu’en décembre pour analyser les options. Ensuite, on fera la demande au Ministère…qui pourrait nous répondre juste en juin 2018. Donc, pour la rentrée 2018-2019, ce serait étonnant que les travaux soient réalisés, si on y va avec cette avenue, ou encore que l’école soit démolie et reconstruite, si c’est cette voie qui est retenue.»

Questionnements des parents

Avant de rencontrer les parents concernés, à l’occasion d’une rencontre d’informations le jeudi 29 juin, la Commission scolaire de la Riveraine avait eu des discussions avec les deux maires de Saint-Célestin (Village et Paroisse). Le syndicat la et la trentaine de membres du personnel avaient aussi été rencontrés.

Lors de la séance d’information, à laquelle environ 80 personnes ont assisté, il y a eu plusieurs questions, notamment au sujet du transport scolaire, du service de garde et à l’effet que les enfants d’une même famille puissent fréquenter la même école.

Les parents étaient majoritairement satisfaits de la façon dont la Riveraine a géré le dossier, malgré que certains auraient aimé être mis au courant de la situation plus tôt. Cependant, il faut savoir que la nouvelle étude a été faite de mars à juin. À ceux qui croiraient que la Commission scolaire a attendu trop longtemps avant d’agir, Pascal Blondin répond qu’«on a reçu les résultats de l’étude le 19 juin. Le temps d’en prendre connaissance et d’établir un bon plan de match, je pense que le délai est raisonnable. On n’a pas attendu la fin de l’année pour faciliter le travail.»

Relocalisation des élèves

Le plan de relocalisation sera confirmé la semaine prochaine, mais tout porte à croire que les élèves de maternelle, 1re et 2e année et des 2 classes de langage seraient redirigés vers l’école Arc-en-ciel de Sainte-Monique, tandis que ceux de la 3e à la 6e année prendraient la direction de Sainte-Gertrude. Quant aux élèves des deux classes d’adaptation scolaire, ce serait l’école Harfang-des-Neiges de Gentilly qui devrait les accueillir.

«Des parents ont demandé pourquoi les enfants ne seraient pas relocalisés à Saint-Grégoire ou Saint-Léonard-d’Aston, qui sont beaucoup plus près, mais c’est impossible. Ces deux écoles-là débordent!, exprime le secrétaire général, ajoutant que la Commission scolaire entend ajuster le transport scolaire en conséquence. On est conscient des chamboulements qu’une telle situation peut engendrer dans les familles.»

Cela dit, le gymnase de l’école Marquis, qui appartient à la Municipalité, sera mis à la disposition des enfants pendant l’année scolaire, notamment parce qu’on y réaménagera le service de garde. Ainsi, les parents pourront venir chercher leur(s) enfant(s) à cet endroit et n’auront donc pas besoin de se rendre à la nouvelle école après le travail. «Le gymnase est sécuritaire et n’est pas affecté par les problèmes de l’école. C’est une tout autre structure et elle beaucoup plus récente; elle date de 1985.»

Enfin, les parents présents ont demandé d’être tenus informés des différents développements dans le dossier, ce que la Riveraine s’est engagée à respecter.