Stéphane Gingras : l’enquête préliminaire commence
JUSTICE. Stéphane Gingras, cet homme de Saint-Pierre-les-Becquets accusé d’avoir violenté deux fillettes en bas âge, était de retour au palais de justice de Trois-Rivières, lundi, pour son enquête préliminaire. Elle se poursuivra toute la semaine.
Cette étape du processus judiciaire est cruciale et permet de bien évaluer la pertinence de la preuve retenue contre un accusé. Tout au long de la semaine, la Couronne fera entendre à la barre six à sept témoins. Au terme de l’enquête préliminaire, le tribunal sera en mesure de déterminer si la preuve présentée est suffisante pour justifier la tenue d’un procès.
Gingras, représenté par Me Alexandre Biron, a contesté les accusations portées contre lui. On se rappellera que l’individu de 32 ans est accusé de voies de fait armées et de voies de fait grave dans deux dossiers distincts. Les deux victimes n’ont pas de lien de parenté entre elles.
Gingras faisait l’objet d’une enquête par les enquêteurs de l’escouade des crimes majeurs de la Sûreté du Québec depuis mai 2014. Il a été arrêté le 12 février 2016.
Les premiers évènements remontent au 19 mai 2014. L’accusé se serait alors livré à des voies de fait grave sur un poupon d’à peine sept mois, allant jusqu’à lui fracturer le tibia. À l’hôpital, les médecins ont aussi décelé une hémorragie intracrânienne, ce qui s’apparente au syndrome du bébé secoué.
Le 1er octobre 2015, un autre acte similaire serait survenu. Cette fois-ci, Gingras aurait tenté d’étouffer une fillette de 4 ans en lui plaçant un oreiller sur le visage.
Les deux jeunes victimes se portent bien aujourd’hui.
En dépit des graves accusations qui pèsent contre lui, l’accusé a été remis en liberté sous engagements durant les procédures judiciaires. L’homme de 30 ans n’a aucun antécédent judiciaire.