Le Portail d’Oniria en pleine croissance

TOURISME. D’ici les 2 à3 prochaines années, le visage du Portail d’Oniria changera considérablement. Plusieurs projets sont présentement en branle, mais écloront dans les années à venir. Même si vous n’êtes pas un amateur de médiéval, vous pourrez bien y trouver votre compte.

À l’été, cela fera 11 ans que Guillaume Langlois a mis sur pied le Portail d’Oniria d’abord destiné à une clientèle passionnée de combats médiévaux. Par contre, dans les 5 à 6 dernières années, le volet agricole s’est mis à se développer de plus en plus, que ce soit avec l’aménagement d’un jardin et des plants de bleuets, entre autres, sans compter l’ajout d’une cabane à sucre il y a 4 ans.

«Tout ça a toujours évolué en parallèle avec le Portail d’Oniria et le volet médiéval. L’idée a toujours été d’encourager l’économie locale et développer le village, soutient Guillaume Langlois. Ma réflexion a commencé quand je voyais les amateurs de médiéval qui débarquaient ici avec leur épicerie. Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire, c’est-à-dire de développer nos produits et les transformer. Je me disais que ça permettrait aux gens de consommer la nourriture, des produits locaux, ici.»

Cela dit, le volet médiéval n’est pas en reste. En effet, l’achalandage et la popularité croissent d’année en année. D’ailleurs, le Portail d’Oniria bat un record d’achalandage. De mars à octobre 2017, le site affiche complet toutes les fins de semaine, du vendredi au dimanche. Chaque fois, ce sont entre 60 et 120 personnes qui débarquent dans le village.

Auto-cueillette et produits transformés

Plusieurs arbres fruitiers (pommiers, pruniers, cerisiers, etc.) ont été plantés, tout comme divers plants de fruits des champs (bleuets, framboises, fraises, gadelles, camerises, mûres, etc.), dans le but d’offrir de l’auto-cueillette. On comptera aussi plusieurs variétés de légumes, de même que diverses vivaces.

«On a organisé nos plantations pour qu’il y ait toujours quelque chose de mature, peu importe le moment. Les gens qui viendront faire de l’auto-cueillette seront certains de ne pas repartir les mains vides», exprime le promoteur.

La période de l’auto-cueillette pour le grand public se terminera à l’automne, avec les citrouilles. Étant donné que la plupart des plants ont été mis en terre en mai l’an passé, ce sera la première année que des fruits et légumes pousseront sur place. «J’imagine que l’auto-cueillette ne sera pas très disponible encore cet été, quoiqu’au besoin, on risque d’annoncer les possibilités, à certains moments précis de la saison.»

D’ici 2-3 ans, les propriétaires souhaitent acquérir des sangliers, notamment pour pouvoir faire des méchouis, des faisans et des poules, pour les œufs.

Ils envisagent aussi d’aménager un kiosque de fruits et légumes sur le bord de la rue. Éventuellement, ils souhaitent être en mesure de vendre les produits transformés. Cependant, à plus court terme, on entend réaménager le stationnement pour le rendre plus accessible, en plus de réaliser un beau terrassement et d’ajouter des modules de jeux pour les enfants. «Puis, quand on pourra vendre les produits, dans minimum 3 ans, on voudrait mettre sur pied un marché public, sur place, le samedi ou le dimanche», évoque M. Langlois.

De plus, un lac a été aménagé dans les dernières années et des truites seront ensemencées dès le mois de mai. Ainsi, à l’automne, les familles pourront venir pêcher au Portail d’Oniria. Une Fête des récoltes pourrait être organisée, à l’automne, et l’activité de pêche pourrait se tenir au même moment. «On a différents partenaires pour transformer nos produits et on pourrait même avoir droit à une truite fumée 100% Sainte-Gertrude!», lance Guillaume Langlois.

Soulignons également que la cabane à sucre sera agrandie d’ici un an pour ouvrir au public.

Ferme brassicole

Une ferme brassicole est aussi dans les plans, dont l’un des bâtiments abritera une cuisine qui servira à transformer les différents produits disponibles sur le site (fruits, légumes, truite, sirop d’érable, houblon). L’idée de la ferme brassicole est de fabriquer et produire le houblon. Pour l’instant, les plans sont en cours et l’étape suivante concernera le financement.

Les bières pourront être consommées sur place, dans une petite salle de dégustation qui sera prévue à cet effet. «Ce ne sera pas un endroit où un groupe de personnes viendra fêter jusque tard en soirée, mais plutôt un lieu familial où les visiteurs pourront aller déguster une bière après avoir fait quelques activités sur place, par exemple,» mentionne le propriétaire.

Pour compléter la production de houblon et de bières, un champ d’orge sera établi sur le terrain. Guillaume Langlois aimerait produire du houblon pour les microbrasseries de la région, puisque c’est plutôt rare. Éventuellement, il pourrait même en développer selon les besoins.

Auberge

Une auberge est présentement en construction sur le site du Portail d’Oniria. Cet hébergement, qui comptera 5 chambres, s’adressera davantage à une clientèle «touristique», c’est-à-dire qu’on ne vise pas seulement les amateurs de médiéval.

Et quand tous les aliments seront disponibles et que la transformation des produits sera bien établie, une cuisine sera mise à la disposition des clients. On y offrira des mets réalisés à partir des produits cueillis et transformés sur le site.

Plusieurs emplois, dont la majorité saisonniers, sont à prévoir, que ce soit au niveau de la maintenance et réparation, la cueillette, l’administration, cuisinier, brasseur, salle de dégustation, etc. «On espère devenir le plus gros employeur de Sainte-Gertrude.»

Plusieurs connaissances

Guillaume Langlois ne nie pas que pour mettre sur pied et mener à bon port tous ces projets, cela prend plusieurs connaissances. «Je ne m’en rends pas trop compte parce que ça s’étale sur plusieurs années. J’y vais une étape à la fois», dit-il. Par contre, il ne cache pas qu’il a entrepris des démarches avec l’UPA et le MAPAQ en vue d’obtenir les services d’un agronome pour l’aider dans son projet et ainsi faciliter certains aspects. «On se développe et on veut aller chercher des professionnels», avance le propriétaire.

D’importants investissements

Les deux actuels propriétaires du Portail d’Oniria, Guillaume Langlois et Magalie Pilon, ont beaucoup investi pour la réalisation des projets en cours et à venir. Voici un approximatif des investissements réalisés:

300 000$
Tout ce qui est en lien avec le Portail d’Oniria: le pub, la salle de réception, le décor, la terrasse, etc.

130 000$
Entre 130 000$ et 140 000$ ont été investis pour tout le volet agroalimentaire.

40 000$
Cabane à sucre

500 000$
Construction de l’auberge