Vivre avec la sclérose en plaques
TÉMOIGNAGE. La Nicolétaine Linda Sarrazin est atteinte de la sclérose en plaques. Elle a reçu son diagnostic en 2007. Voici son histoire.
«J’ai fait une grosse poussée. Je ne marchais presque plus, raconte-t-elle. Je suis d’emblée une personne positive qui s’adapte facilement. Ça m’a beaucoup aidé. Quand j’ai su que j’avais la sclérose en plaques, j’ai fait beaucoup de recherches, j’ai passé la fin de semaine sur Internet.»
«C’est sûr que j’ai pleuré, mais pas longtemps, ajoute-t-elle. Je me suis virée de bord et j’ai continué à vivre. La vie est belle quand même. Je me lève chaque matin quand même. Parfois, je pleure parce que je suis un peu tannée de la douleur, mais ça ne dure jamais bien longtemps.»
Mme Sarrazin s’adapte à sa nouvelle réalité en changeant les choses négatives en choses positives.
«Au départ, quand j’ai reçu mon diagnostic, j’avais de la difficulté à marcher, dit-elle. Mon conjoint et moi, on habitait dans une maison à paliers. Il y avait beaucoup de marches. Je travaillais à Nicolet et mon conjoint aussi. On s’est donc construit une belle maison plain-pied à Nicolet. J’ai changé ma voiture sport manuelle pour une petite Smart décapotable. J’ai beaucoup de plaisir. J’ai une petite marchette vert pomme.»
Au mois de septembre, elle a été déclarée invalide en raison de problèmes cognitifs. Elle prend maintenant le temps de s’écouter. «Le stress, ce n’est vraiment pas bon, mentionne Mme Sarrazin. Je ne peux plus travailler, mais je me suis fait un nouveau groupe d’amies pour m’entrainer à l’UQTR.»
«Il ne faut pas lâcher. Je ne me vois pas en chaise roulante plus tard. La recherche va vite. J’ai été pendant huit ans à me faire des injections. Il y avait 3 à 4 sortes d’injections avant. Maintenant, il y a une dizaine de médicaments différents. Depuis janvier, je prends des pilules qui font la même chose que les injections. Je vois que ça évolue vraiment rapidement. Je suis confiante pour plus tard. Ils vont nous réparer à 100 %», conclut-elle.