Sous-louer son lit pour économiser
HÔTELLERIE. Quelques week-ends par année, Camille sous-loue son logement de Trois-Rivières via AirBnB à des particuliers du monde entier. Pour elle, cette plateforme de location lui a permis de garder son appartement alors qu’elle devait partir quatre mois en Asie.
En octobre dernier, Camille s’est lancée et a mis à disposition son condo tout équipé situé à cinq minutes du centre-ville pour seulement 59$ la nuitée.
«En quatre mois, je n’ai eu que quatre demandes. L’hiver n’est pas une saison très achalandée à Trois-Rivières, mais cela m’a tout de même apporté une source de revenus complémentaire et m’a empêché de devoir vendre mon logement», admet celle qui travaille à l’hôpital de Nicolet.
Du couple de retraités aux touristes chinois, Camille a fait affaire avec une grande diversité de personnes, toujours très sympathiques, assure-t-elle. À ce jour, elle a accueilli à 12 reprises des voyageurs dans son chez-soi, mais l’offre trifluvienne s’est également diversifiée.
«Lorsque j’ai commencé, il n’y en avait que trois ou quatre qui offraient un logement 4 12 comme moi. Aujourd’hui, nous sommes plus d’une cinquantaine. C’est simple d’utilisation», affirme Camille.
Plusieurs membres de sa famille utilisent eux aussi AirBnB.
Un avantage financier
En plus d’être prestataire, la Trifluvienne a déjà utilisé la plateforme pour vivre un «trip» entre copines à New York. Elles ont ainsi trouvé un logement en plein cœur de Time Square, l’un des quartiers les plus prisés de la planète, à un prix qui défie toute concurrence.
«En partant avec AirBnB, nous avons pu économiser beaucoup plus d’argent, affirme-t-elle. De plus, nous avions accès à la cuisine, ce qui n’est pas le cas dans une chambre d’hôtel traditionnelle.»
Sur la plateforme, les hébergements dans le quartier Manhattan de la ville new-yorkaise sont disponibles à partir de 130$. En comparaison, le prix d’une chambre d’hôtel dans le même secteur s’élève à plus de 200$ la nuitée.
Cependant, lorsqu’on la questionne sur la possible légalisation d’AirBnB au Québec, Camille n’est pas du même avis que les hôteliers. En effet, s’il advenait que des taxes soient prélevées, ce ne serait plus avantageux pour elle. L’utilisatrice envisagerait même d’arrêter si tel était le cas.
Le saviez-vous?
L’algorithme d’Airbnb conseille également ses particuliers sur le prix de réservation des logements selon sa localisation, la saison, le type d’hébergement et la capacité d’accueil.