Arcade Latour dresse le parcours de Jean-Paul II
EXPOSITION. Le designer de la papamobile est de retour au Musée des religions du monde, ces jours-ci, mais dans un tout autre contexte!
Arcade Latour, un artiste-peintre dont la renommée dépasse nos frontières expose une série de quatorze tableaux très impressionnants qui illustrent des étapes importantes de la vie du pape Jean-Paul II… avec une touche bien à lui.
Celui qui avait fondé le journal L’Express, à Drummondville, au début des années 1970, pour ensuite lancer une maison de production publicitaire, dans les locaux du Courrier Sud, utilise des encres d’imprimerie pour peindre ses tableaux!
L’épaisseur de la matière brute lui permet d’aller chercher des pigments riches et des textures parfois déstabilisantes pour donner des effets qu’il ne pourrait pas créer avec la peinture traditionnelle.
Arcade Latour, qui donne normalement dans l’art abstrait, est sorti de son cadre pour nous offrir cette exposition. Même si on reconnaît le style qui lui est propre, ses tableaux représentent bien les différents thèmes illustrés.
Des moments forts
«J’ai commencé à réfléchir à cette exposition, l’automne dernier», raconte Arcade Latour, dont la carrière avait pris un tout autre tournant après avoir dessiné les plans de la papamobile, alors qu’il résidait au Port Saint-François.
«J’ai décidé de faire un événement qui couvrent sa vie, parce que c’est quelqu’un qui a marqué l’Histoire et qui changé l’humanité à plusieurs niveaux», explique celui qui a choisi 14 moments marquants de l’existence de Karol Wojtyla.
L’exposition couvre de la naissance à la mort de Jean-Paul II, qui a été un événement planétaire, en passant par sa carrière au théâtre et la Deuxième Guerre mondiale qui l’ont façonnée avant qu’il soit ordonné prêtre, puis qu’on lui prédise qu’il deviendra pape et que son pontificat sera «marqué par le sang».
Puis, on entre dans le règne de Jean-Paul II qui a d’abord été atteint par balles lors d’un attentat qui a failli lui coûter la vie, les assises auxquels sont invités des chefs de toutes les religions, et un clin d’œil à «la colombe» chantée par la jeune Céline Dion.
L’exposition souligne aussi le soutien du pape aux dissidents de l’ex-bloc soviétique en Pologne, le rôle qu’il a joué dans la chute du mur de Berlin, sa grande colère face aux agressions sexuelles sur les enfants, et le grand rassemblement de Manille qui a attiré cinq millions de personnes.
Une toile est consacrée à l’échec de la plantation d’un olivier – qui signifie la paix, la réconciliation et l’espérance – qu’il devait réaliser avec des chefs judaïque et islamique, mais qu’il fera seul.
Sur une note plus personnelle, Arcade Latour a réservé un tableau en remerciement à la lettre d’une vingtaine de pages que Jean-Paul II a adressée aux artistes.
En grande première à Nicolet
L’exposition, qui se déroule du 12 mars au 12 avril, est accompagnée par une trame musicale et de discours prononcés par le Saint-Père. Les visiteurs peuvent aussi se procurer un document explicatif, qui est le fruit de longues recherches.
Les 14 mars, 29 mars et 11 avril, de 13h à 17h, Arcade Latour sera sur place pour échanger avec les visiteurs.
L’exposition est présentée en grande première à Nicolet. Des discussions sont en cours pour qu’elle se poursuive, notamment à Ottawa.
Arcade Latour a déjà commencé à travailler sur une autre exposition qu’il pourrait ternir en parallèle grâce à l’utilisation de l’imagerie lenticulaire, qui fait en sorte que les toiles changent en fonction de l’angle dont on les regarde. Déjà, deux tableaux ont été réalisés et il a l’intention d’appliquer cette technique à l’ensemble de son œuvre.
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