Daveluyville : un très très long combat pour les pompiers
DAVELUYVILLE. Il aura fallu une quinzaine d’heures aux pompiers pour venir à bout du violent incendie qui a éclaté en fin de matinée, lundi, dans un bâtiment industriel situé sur la 7e avenue à l’intersection de la 4e rue à Daveluyville.
«L’incendie a été maîtrisé vers 4 h ou 4 h 30 cette nuit», a indiqué, mardi matin, le chef Éric Bergeron, directeur du Service de sécurité incendie de la Régie des Chutes.
Quelques pompiers avec un camion autopompe ont dû y retourner tôt mardi pour éteindre quelques petits foyers d’incendie.
Les pertes sont considérables, plus d’un million de dollars, estime le directeur Bergeron.
«À notre arrivée, l’embrasement était généralisé, a-t-il confié. Le complexe comprenait quatre usines. Deux d’entre elles ont été détruites. On a réussi à sauver les deux autres entreprises, mais les bureaux de l’une d’elles ont été ravagés.»
Au total, quelque 50 pompiers provenant de sept services d’incendie ont combattu l’élément destructeur.
Des sapeurs de la Régie de Bulstrode (Sainte-Eulalie), de la Régie Incentraide (Saint-Louis-de-Blandford-Saint-Rosaire), de Victoriaville, de Princeville, de Sainte-Gertrude (Bécancour), de Saint-Wenceslas et de Saint-Léonard-d’Aston ont prêté main-forte à leurs confrères de la Régie des Chutes (Daveluyville).
«À un certain moment, avec l’interruption de courant, on a connu un problème avec l’alimentation en eau. On a alors dû faire appel aux camions-citernes pour le transport d’eau», a souligné le directeur Bergeron.
Une enquête policière est en cours. «La SQ tentera de déterminer la cause en rencontrant des témoins. Quant à la scène, il sera bien difficile d’en tirer quelque chose avec toute la destruction et le déblai effectué», a fait savoir le chef pompier.
Des témoins racontent toutefois qu’une déflagration a été entendue avant l’incendie. «Et tout au cours de l’intervention, nous avons aussi entendu certains déflagrations ou détonations», a mentionné Éric Bergeron.
Au début de l’incendie, un homme, qui se trouvait sur place, a subi des blessures. Il a été conduit à l’hôpital. La SQ parle de blessures mineures.
Le combat a été particulièrement difficile pour les pompiers, les sapeurs devant composer avec un froid extrême, une température dégringolant jusqu’à -38 degrés Celsius.
«On n’arrêtait pas de rouler et de dérouler des boyaux. Après trois minutes, les boyaux devenaient morts, gelés», a précisé le chef Bergeron.
Les pompiers aussi faisaient la rotation. «On a fait appel à beaucoup de personnel. Toutes les demi-heures en raison du froid, il y avait un changement de sapeurs, les pompiers allaient se reposer et d’autres prenaient la relève», a indiqué M. Bergeron.