Un pas de plus vers le centre national d’archives religieuses
NICOLET. Un centre national d’archives religieuses pourrait bientôt voir le jour dans le bâtiment du couvent appartenant aux Sœurs de l’Assomption.
C’est du moins ce qu’espère le conseil municipal de Nicolet, qui vient de réserver un fonds de 6 000 $ pour mener une étude de préfaisabilité évaluée à 60 000 $.
Le tout est conditionnel à ce que le gouvernement accorde une subvention couvrant 70% du montant, la balance étant assumée par les Sœurs de l’Assomption.
L’étude a pour objectif de sonder l’intérêt des communautés religieuses, la capacité portante du bâtiment et s’il est possible de créer des conditions de conservation particulière. «Du papier à l’air libre, peut aller jusqu’à pourrir sur une longue période, mais dans certaines conditions, il peut durer aussi longtemps que de la roche», explique le maire de Nicolet, Alain Drouin.
Dans un contexte où plusieurs congrégations religieuses sont arrivées à la croisée des chemins et que certaines sont appelées à disparaître d’ici quelques années, le maire de Nicolet estime qu’un tel centre est nécessaire.
Avec un riche passé religieux, Nicolet, qui a longtemps été surnommé «la ville aux cent clochers» et dont on dit maintenant qu’elle est zonée «divin», a décidé de devenir le «porteur de ballon» de ce projet.
Une corporation du Centre national des archives religieuses du Québec a d’ailleurs été constituée légalement. Celle-ci a déjà produit un document de travail dans lequel on indique l’urgence d’agir alors que le nombre de religieux et religieuses est passé de 60 000, en 1961, à 12 890, aujourd’hui, et que leur moyenne d’âge oscille entre 75 et 80 ans.
«C’est un endroit où nous pourrions recevoir les archives des communautés religieuses qui disparaîtront et qui voudront que survivent leur histoire et l’impact qu’elles auront eu sur le territoire québécois», explique le maire Alain Drouin.
«Quels sont les religieux et les religieuses qui ont fréquenté les communautés, quand ont-ils construits leur bâtiments, les hôpitaux qu’ils ont fondé, combien de personnes et qui les a fréquenté. C’est le genre de chose que peuvent contenir les archives», ajoute-t-il.