CKBN: une progression fulgurante

RADIO. C’est connu, chaque fois que les sondages sortent, les stations de radio trouvent toujours une façon de se proclamer «numéro un» dans une catégorie ou une autre.

Quand ce n’est pas chez les hommes ou les femmes d’une certaine tranche d’âge, c’est pour une émission ou une certaine période de la journée, ou même de la soirée!

La station CKBN est première là où ça compte vraiment: chez les auditeurs des MRC de Bécancour et Nicolet-Yamaska. Ce qui correspond directement à sa mission et son slogan: «la Voix de la Rive-Sud».

Avec 9000 auditeurs qui écoutent près de 13 heures de radio par semaine, le FM 90,5 s’est accaparé 111 000 heures écoutées par semaine sur la Rive-Sud, de septembre à octobre. CKBN a devancé toutes les autres stations de Trois-Rivières, soit Radio-Canada (93 000), Rouge FM (80 000), NRJ (59 000), Rythme FM (55 000) et le FM 106,9 (5 000) à ce chapitre.

Même sur la Rive-Nord, CKBN a fait de belles percées. Dans la région centrale de Trois-Rivières, la station a vu sa portée passée de 6,8% à 9,1%, son nombre d’auditeurs de 10 000 à 13 000 et ses heures d’écoutes de 143 000 à 170 000.

La station est entrée en ondes en 2007, mais ce n’est que depuis 2011 qu’elle a commencé à s’intéresser aux sondages. Les données compilés par Numeris, anciennement BBM, indique que l’auditoire de la station a doublé depuis trois ans.

Sur la Rive-Sud, son nombre d’auditeurs est passé de 4000 à 9000 et le nombre d’heures écoutées de 37 000 à 111 000! Au total, la station est passée de 12 000 auditeurs à 22 000 en trois ans, en plus de passer de 122 000 à 232 000 heures d’écoute par semaine!

La recette du succès

Le contenu local y est pour beaucoup pour expliquer le succès de CKBN, selon le directeur de la programmation et animateur de l’émission du matin, Claude Bolduc. «Ça permet aux gens de la Rive-Sud de se retrouver dans leur radio. Pour s’informer de ce qui se passe sur la Rive-Sud, ce n’est pas compliqué: il y a Le Courrier Sud et CKBN», indique-il.

La programmation musicale permet aussi d’aller chercher des parts de marché, en étant la seule radio à jouer du «country» (le dimanche, ainsi que les mardis et mercredis soirs) et à se spécialiser dans le créneau «succès souvenirs».

«Notre public-cible, ce sont les 45 ans et plus, souligne le directeur de la programmation. On est chanceux parce que c’est une tranche de la population qui est encore très attachée à la radio, contrairement aux jeunes qui sont de plus en plus sur leur téléphone».

Le Bingo-Radio du dimanche soir est également très populaire. Avec 1500 à 2500 cartes vendues par semaine, l’émission permet à la station d’aller chercher un revenu brut de l’ordre d’un demi-million $ annuellement.