Yannick Morin quitte le conseil nicolétain
Le conseil municipal de Nicolet a perdu un de ses membres le 22 août dernier lorsque le conseiller au siège numéro un, Yannick Morin, a remis sa démission.
M. Morin a expliqué sa décision au conseil en mentionnant que sa situation personnelle et professionnelle avait beaucoup évolué depuis deux ans. En plus de voir sa famille s’agrandir, le plus jeune membre du conseil nicolétain se voyait aussi confier de nouvelles responsabilités récemment en étant nommé à la direction principale de six écoles primaires par la Commission scolaire de la Riveraine. Une décision qu’il a mûri pendant quelques mois
«Compte tenu de ces changements, il m’est devenu difficile d’exercer adéquatement mon mandat de conseiller municipal. Je n’aime pas faire les choses à moitié et là je ne pouvais plus me consacrer à cette tâche. Je tiens à dire que j’ai adoré l’expérience municipale. Ce n’est pas par manque d’intérêt que je m’en vais, mais par manque de disponibilités. Je crois sincèrement en l’importance de l’implication des jeunes en politique municipale. Cependant, les façons de faire actuelles rendent difficiles la conciliation des responsabilités familiales et professionnelles d’une personne de mon âge avec les exigences de l’engagement municipal», soutient l’homme de 34 ans.
Un collègue apprécié
La surprise et la déception sont les principaux sentiments qui animaient les membres du conseil municipal lors de l’annonce de M. Morin. Toutefois, tous lui ont souhaité bonne chance et ont salué son implication et son courage de prendre une telle décision.
«Avec les raisons que Yannick a énumérées, je crois que c’est un choix très logique. Dans la vie il faut prendre des décisions en fonction de notre famille, car il n’y a pas beaucoup de choses plus importantes que ça», souligne le conseiller Michel Paradis.
«J’ai été très déçu, mais je comprends le geste. C’est très courageux de ta part de prendre cette décision. La Ville de Nicolet perd une personne avec beaucoup de talent», manifeste le conseiller Jean Rousseau.
«Je veux saluer ton courage, car ce ne sont pas des décisions qui sont toujours faciles à prendre. D’un autre côté, je suis déçu, car c’est rare que des jeunes avec beaucoup de potentiel s’investissent en politique municipale», indique le conseiller Stéphane Biron.
«Tu nous as apporté la jeunesse et nous t’avons apporté notre savoir. C’était très intéressant ce qu’on pouvait faire ensemble», exprime la conseillère Sylvie Côté.
«C’était intéressant d’avoir un point de vue de quelqu’un de plus jeune que moi. Ça m’a ouvert l’esprit sur beaucoup de choses. Ça aurait été facile de venir une fois de temps en temps et de faire semblant d’être là, mais tu es trop intègre pour ça», confie le conseiller Denis Jutras.
«Le point que vue qui était apporté par Yannick nous a toujours permis d’apporter des solutions à des problèmes qui pouvaient parfois nous sembler insolubles. On va s’ennuyer et on va te regretter. La personne qui va s’asseoir dans le siège numéro un va avoir des grosses bottines à chausser. La porte en politique ne t’est pas fermée», conclut le maire Alain Drouin.