Une soirée d’échange pour une école secondaire alternative

BÉCANCOUR. Lors d’une rencontre organisée mardi soir aux locaux du Mont-Bénilde à Bécancour, le comité des parents fondateurs a présenté les grandes lignes de son avant-projet pour la construction d’une école secondaire alternative dans le territoire devant une quarantaine de citoyens.

Les huit femmes représentant ce comité ont pris le temps de répondre aux multiples questions de parents, d’enseignants et de retraités présents à ce rendez-vous. L’idée de ce projet est venue de parents ayant des enfants fréquentant l’école primaire alternative des Perséides.

Connaissant déjà ce modèle d’école au primaire et en ayant constaté des avantages, ils ont décidé, en mai 2024, d’entamer des démarches pour rendre le modèle alternatif accessible également au niveau secondaire.

Jacinthe Simoneau, maman de quatre enfants et enseignante à l’école primaire alternative des Perséides, est une des fondatrices de ce comité.

« On veut offrir à nos élèves un milieu d’apprentissage signifiant dans lequel ils vont réaliser des projets personnels afin de développer leur engagement et leur autonomie dans la vraie vie », mentionne Mme Simoneau.

« Il faut vendre le projet, d’où l’importance de ce genre de rencontre et d’échange », estime-t-elle.

Le comité désire, à travers cette école secondaire alternative, créer un milieu centré sur l’élève et sur ses intérêts.

« Tout en accompagnant les élèves vers les attentes du programme du ministère de l’Éducation, l’école s’assurera de développer le plein potentiel de ces derniers, dans le respect de leurs capacités individuelles, de leurs forces et de leurs défis », indique le communiqué.

Pour Jacinthe Simoneau, l’idéal est d’avoir un emplacement proche de l’école primaire alternative des Perséides pour construire cette nouvelle école secondaire.

« Cela fait partie de notre philosophie, avoir des interactions entre les élèves du secondaire et ceux du primaire, c’est pour ça qu’on veut que cela soit le plus proche possible », souligne l’enseignante.

Un enjeu financier et éducatif

L’histoire de ce projet a commencé à la suite d’un communiqué, émis en mars 2024 par le directeur général du CSS de la Riveraine, qui mentionne que des écoles secondaires du territoire pourraient atteindre leur capacité maximale dans les prochaines années. 

Pour les personnes derrière cette idée, il s’agit d’un moment idéal pour travailler au développement d’une nouvelle école.

« Bien que trois écoles secondaires avec chacune leur programme pédagogique particulier existent sur le territoire du CSS, elles offrent toutes un type d’enseignement régulier », indique le communiqué de presse.

Quant à Jacinthe Simoneau, elle trouve que « deux pédagogies différentes peuvent cohabiter dans le même système scolaire public, mais pas dans la même école ».

« Ils savent qu’au niveau pédagogique, ce type d’école fonctionne super bien. On ne discute pas de ce point, mais plutôt de l’enjeu monétaire qui accompagne ce genre de projets », tient à préciser Mme Simoneau.

Le comité compte déposer son avant-projet en janvier prochain. L’équipe derrière ce projet ambitieux indique qu’il a besoin de l’appui de la population pour mieux présenter son projet.

« Certes, le côté financier joue un rôle primordial dans la prise de décision, mais l’éducation a aussi son prix. On espère avoir une réponse positive d’ici juin 2025 », ajoute-t-elle.

Selon le communiqué, de nombreux élèves et parents qui ont expérimenté un parcours scolaire aux valeurs et aux principes alternatifs souhaitent avoir le choix de poursuivre leur parcours scolaire dans une école alternative; ils doivent actuellement se tourner vers un autre CSS, une école privée ou l’éducation à domicile.

« Je souhaite réellement qu’il y a une école secondaire alternative dans notre territoire. J’estime que c’est important pour tous les élèves de vivre et de réaliser leurs projets de vie », conclut Mme Simoneau.