Le réseau de trafiquants de Raymond Desfossés, décédé l’été dernier, est démantelé
MONTRÉAL — Un groupe de présumés trafiquants de cocaïne et de haschich œuvrant sous l’autorité d’un criminel notoire de Trois-Rivières, Raymond Desfossés, a été démantelé ce mardi.
Raymond Desfossés lui-même est décédé en juillet dernier, mais les activités de son réseau se poursuivaient et la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a procédé mardi matin à l’arrestation de quatre individus qui devront faire face à des accusations liées au trafic de stupéfiants, principalement de la cocaïne et du haschich.
Les policiers ont également saisi dans le cadre de cette enquête 94 kilos de haschich et six kilos de cocaïne, huit armes à feu et plus de 180 000 $ en argent comptant. «Selon l’enquête, ce réseau avait la capacité de trafiquer de nombreux kilos de cocaïne chaque mois», a expliqué la caporale Martina Pillarova en entrevue avec La Presse Canadienne.
La quantité importante de haschich saisie démontre par ailleurs que, malgré la légalisation de ce dérivé du cannabis, le marché noir pour sa vente se maintient.
Les quatre individus appréhendés sont Alain Bonneau, 71 ans, et Daniel Le Tourneux, 66 ans, tous deux de Québec, Bruno Di Quinzio, 58 ans, de Montréal et Jean Sigman, 71 ans, de Trois-Rivières. Un cinquième individu, Réjean Gagnon, 63 ans, de Sainte-Thérèse-de-Blainville, est toujours recherché : «Nous soupçonnons qu’il se trouve en dehors du pays», a précisé la policière.
Tous ces individus sont bien connus des milieux policiers et certains ont de lourds antécédents en matière de stupéfiants ainsi que des liens connus avec le crime organisé.
Ils devaient comparaître plus tard dans la journée mardi par visioconférence aux palais de justice de Trois-Rivières, de Québec et de Montréal pour faire face à des accusations liées à la possession et au trafic de stupéfiants ainsi qu’à la possession d’armes prohibées.
Onze autres suspects ont été identifiés et interpellés dans ce dossier. Ils comparaîtront plus tard par voie de sommation.
Le groupe menait ses présumées activités criminelles dans les régions de Québec, Trois-Rivières, Saint-Jean-sur-Richelieu et Montréal.