Un nouveau levier pour des clientèles vulnérables à Nicolet
NICOLET. La Ville de Nicolet a consulté plusieurs organismes communautaires de son territoire afin de bâtir un nouveau programme d’aide financière à leur intention. Le Programme d’appui à l’acquisition d’immeuble multi logements ou d’habitation collective pourra servir de levier à ceux qui souhaitent créer des logements abordables destinés à des clientèles vulnérables.
Une somme de 100 000$ est allouée au projet. « On veut qu’ils soient capables d’acheter un duplex, un triplex, une maison, ou encore de transformer une résidence en maison de chambres pour loger ces gens-là, que ce soit des personnes en situation d’itinérance, de violence conjugale ou aux prises avec des problèmes de santé mentale. Cette clientèle a besoin de la supervision, du soutien et de l’appui de l’organisme, [qui pourrait alors les encadrer dans ce milieu de vie] », indique la mairesse Geneviève Dubois.
Une grande réflexion a mené à l’implantation de ce programme. « On a d’abord discuté avec nos organismes communautaires pour savoir si c’était une bonne idée. On a entre autres travaillé avec la CDC (Corporation de développement communautaire), Point de rue et la Nacelle pour développer le programme. Ils ont choisi d’y aller avec un seul projet, c’est-à-dire qu’au lieu de scinder la somme en quatre projets de 25 000$, par exemple, l’argent devrait servir à un vrai, beau et gros projet qui fera vraiment la différence », ajoute Mme Dubois.
Diverses idées sont sur la table, mais la mairesse doute qu’un projet soit déposé en 2024. Le programme devrait donc être reporté au budget de 2025. « J’aimerais vraiment qu’un projet naisse de ça, qu’on soit proactif et qu’on n’attende pas, par exemple, qu’une situation dégénère. »
Toutes les avenues sont ouvertes. L’argent pourrait servir de mise de fonds pour l’acquisition d’un bâtiment, pour de la rénovation ou de la mise aux normes, pour la conversion d’un immeuble en logements sociaux, ou même pour la construction d’un bâtiment accessoire à des fins de logement.
« On vient de terminer tout le cadre normatif, soit la procédure pour pouvoir déposer un projet, et tous les critères et exigences qui viennent avec, parce qu’il s’agit quand même de fonds publics », indique Mme Dubois, qui perçoit le programme comme un levier intéressant. « On ne veut pas se substituer au gouvernement du Québec, parce que ce n’est à nous (la Ville) à payer pour le logement. Par contre, on se dit que 100 000$, dans un budget de 19 millions, ce n’est pas tant que ça, surtout si ça peut aider à héberger quelques familles. Je trouve que ça vaut la peine dans une communauté comme ici. «