Une Semaine des maisons des jeunes significative

NICOLET-BÉCANCOUR. À l’occasion de la 27e Semaine des maisons des jeunes du Québec (SMDJ), qui se tient du 14 au 20 octobre, les maisons des jeunes de Bécancour-Nicolet-Yamaska organisent une panoplie d’activités dans leur communauté. 

Parmi celles-ci, quatre maisons des jeunes du territoire tiendront des activités pour les ados à l’École secondaire la Découverte sur l’heure du midi vendredi le 18 octobre.

Cette même date, les maisons des jeunes de la ville de Bécancour se rassembleront pour prendre part à la Nuit des sans-abri et mettre en lumière la cause. 

Du côté du Bas St-François, les jeunes cuisineront des tartes à l’intention des employés des municipalités de Saint-François-du-Lac et de Pierreville, ainsi qu’à l’équipe de travail de leur maison des jeunes dans le but de remercier ces adultes significatifs qui font la différence dans leur parcours d’adolescents. 

La MDJ de Ste-Gertrude invite pour sa part la population à venir à la rencontre des adolescents et de ses intervenantes jeudi le 17 octobre en soirée au Marché ami du village pour déguster un bon chocolat chaud et discuter avec eux.

Enfin, à St-Léonard-d’Aston, les gens sont invités à se rendre, ce mardi 15 octobre en soirée, chez Accommodation Boisclair afin de rencontrer l’équipe de la MDJ l’Eau-Vent pour en apprendre plus sur leur mission et leur expertise. L’organisme vous convie également à leur soirée portes ouvertes du vendredi 18 octobre pour visiter sa maison, échanger avec l’équipe et les jeunes ainsi que profiter de la présence du foodtruck de Queues de Castor pour vous sucrer le bec.

Rappelons que les maisons des jeunes de Bécancour Nicolet-Yamaska sont implantées depuis plusieurs années (entre 28 et 39 ans). Elles accueillent, sur une base volontaire, les adolescents de 12 à 17 ans qui y sont toujours les bienvenus pour échanger, se divertir, s’informer et participer à des projets communs. Diverses activités y sont offertes, toujours encadrées par une équipe d’intervenants compétents.

Experts pour nos ados

La thématique nationale retenue pour cette Semaine des maisons des jeunes du Québec (SMDJ) est « Experts pour nos ados ».

En plus de mettre en lumière la mission et les activités des MDJ, la SMDJ est l’occasion pour les intervenants de se faire entendre et de faire reconnaître leur importance. En effet, sans un financement adéquat, la capacité des intervenants à créer des liens significatifs avec les jeunes et à accomplir leur mission de manière optimale est compromise, fait-on comprendre. 

«  Être un expert pour les ados, c’est avant tout être en mesure d’établir un lien significatif et de confiance avec eux, ce qui constitue le cœur de la mission des MDJ. La SMDJ est l’occasion de valoriser l’expertise de nos intervenants qui tissent ces relations essentielles avec nos ados, mais aussi de faire entendre notre appel urgent à un rehaussement significatif du financement de nos MDJ. Investir dès maintenant dans les conditions de travail de nos professionnels, c’est investir dans le bien-être de tous les ados qui en ont vraiment besoin  », souligne Nicholas Legault, directeur général du RMJQ.

Des besoins financiers criants

Les MDJ adoptent une approche globale, touchant à plusieurs domaines d’intervention. Cela les distingue d’autres organismes plus spécialisés, mais rend l’obtention d’un financement dédié à leur mission d’autant plus difficile… Selon le dernier budget, les 243 MDJ membres du RMJQ ont reçu en 2023-2024 un budget moyen de 175 000$ pour leur fonctionnement, alors que leurs besoins réels se chiffrent à plus de 691 000$. « Ce manque à gagner de plus de 515 000 $ par MDJ, soit 125 millions $, est tout simplement inacceptable. »

Assurer des conditions de travail optimales des intervenants

Pour accomplir pleinement leur mission essentielle, il est primordial pour les MDJ d’assurer la stabilité au sein des équipes, en réduisant le taux de roulement et en attirant des intervenants grâce à des conditions salariales et de travail adéquates. Or, la situation actuelle est critique. Selon un récent sondage réalisé auprès des membres du RMJQ, près de 50 % des MDJ ont éprouvé plus de difficultés qu’auparavant à maintenir la stabilité de leur équipe de travail, et près de 30 % n’ont pas réussi à pourvoir tous les postes affichés au cours de la dernière année. De plus, deux intervenants sur trois ont moins de trois ans d’ancienneté, alors que c’était le cas d’environ 50 % des intervenants en 2023. 

Pascal Morrissette, porte-parole du RMJQ depuis 8 ans, comprend bien l’importance d’améliorer les conditions de travail pour permettre aux intervenants de remplir pleinement leur rôle. «  Le lien significatif qu’ils et elles arrivent à créer avec les jeunes est tellement important, et je le sais parce que je l’ai moi-même vécu quand j’étais ado avec mon intervenante. C’est pour cette raison qu’on doit absolument reconnaître leur travail et leur donner les moyens de continuer à faire une différence dans la vie de nos jeunes  », affirme-t-il.   

Des experts essentiels : l’impact multidimensionnel des intervenants en MDJ 

Les intervenants en MDJ sont les experts des ados. Leurs actions ont des impacts concrets dans toutes les sphères de la vie des jeunes: santé physique et mentale, relations interpersonnelles, développement de l’identité, inclusion, diversité, autonomie, participation citoyenne, usage des technologies et relations numériques et prévention du décrochage scolaire, pour ne nommer que quelques domaines d’intervention. 

«  Les intervenants en MDJ soutiennent les adolescents de manière globale, en prenant en compte la complexité de leur réalité, et c’est ce qui fait toute la différence. Quand j’étais ado, j’ai eu la chance de croiser le chemin d’adultes significatifs qui ont grandement influencé mon parcours. Pour moi, il est essentiel de reconnaître la valeur du travail qui est fait dans nos MDJ « , souligne Michelle Desrochers, nouvelle ambassadrice du RMJQ. 

Les MDJ ne se concentrent pas sur une seule problématique, mais sur l’ensemble des conditions de vie des jeunes qu’elles accompagnent. Leur approche globale refuse de réduire les jeunes à une somme de problèmes isolés, les considérant plutôt comme des individus à part entière, capables de trouver des solutions individuelles et collectives aux difficultés rencontrées. Elles offrent un milieu de soutien, d’accompagnement et de relations volontaires et égalitaires, tout en favorisant une confrontation positive. 

Afin de répondre aux besoins variés des jeunes, de nombreuses activités sur des thématiques diversifiées sont organisées dans les MDJ. L’an dernier, la très grande majorité des MDJ membres du RMJQ ont mené des activités liées à la santé physique et mentale (95 %), aux relations interpersonnelles (90,9 %) et au développement de l’identité, de la connaissance et de la confiance en soi (90,9 %).