Les pirates informatiques n’ont pas eu accès aux informations du Sénat

OTTAWA — Des fonctionnaires du Sénat affirment avoir été informés en janvier 2021 de l’existence de courriels d’hameçonnage visant des comptes parlementaires. Ces attaques ont ensuite été attribuées à des pirates informatiques agissant pour le compte de la Chine.

Les fonctionnaires indiquent que certains de ces courriels ont franchi les pare-feux et atterri dans les boîtes de réception des sénateurs, mais que personne n’a ouvert les messages et que les attaquants n’ont pas eu accès aux informations contenues dans les serveurs du Sénat.

Ils ont décrit le fil des événements au début du mois à la commission d’enquête sur l’ingérence étrangère, et un résumé de leurs propos a été présenté mardi lors de la reprise des audiences publiques.

Les fonctionnaires affirment que les bureaux des sénateurs ont été immédiatement contactés pour s’assurer que tous les courriels avaient été détruits, et que la direction des services d’information de la Chambre haute a effectué une recherche dans la base de données du Sénat pour vérifier que les courriels avaient bien été supprimés.

À l’époque, la direction ne savait pas que l’attaque avait pu être menée par des pirates informatiques chinois.

Quoi qu’il en soit, la connaissance de la source de l’attaque plus tôt n’aurait rien changé à la rapidité de la réaction de la direction, a-t-elle assuré.

«Nous traitons toutes ces menaces avec sérieux et nous agissons rapidement», a déclaré David Vatcher, directeur des services d’information du Sénat, pendant son témoignage, mardi.

Il a souligné que le nombre d’attaques liées à des États étrangers est en augmentation, mais qu’elles ne représentent qu’une minorité de l’ensemble des attaques auxquelles la Chambre haute est confrontée.

Cependant, le climat géopolitique est très tendu et il serait insensé de penser que ces attaques ne vont pas continuer à augmenter en nombre et en complexité, a-t-il ajouté.

Il est apparu au début de l’année que certains députés et sénateurs avaient été victimes de cyberattaques de la part de pirates informatiques en raison de leur participation à l’Alliance interparlementaire sur la Chine, qui fait pression sur Pékin pour qu’il rende des comptes.