« J’espère qu’on n’est plus dans le temps de Duplessis » – Stéphane Biron

NICOLET. Les membres du conseil municipal de Nicolet ont reçu une lettre du député Donald Martel à propos du projet de construction d’une nouvelle école primaire dans leur municipalité.

Dans cette lettre datée du 23 août, le député leur assure que « rien n’est encore joué » en ce qui concerne le projet. « Je n’ai reçu aucune communication officielle confirmant que le projet a été rejeté. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je n’ai pas communiqué avec la Ville de Nicolet à ce sujet. Il reste encore des étapes à franchir avant que soit prise la décision finale, et je continuerai (…) à exercer les pressions et à faire les représentations nécessaires pour que ce projet voit le jour », leur écrit-il, avant d’ajouter ceci : « Sachez que je tiens autant que vous tous à ce que cette nouvelle école se construise dans les meilleurs délais. En fait, c’est la raison pour laquelle j’en ai fait une promesse électorale. La réalisation de ce projet constitue un défi que j’espère encore pouvoir relever, comme j’espère pouvoir relever cet autre défi majeur lié, celui-là, au projet d’infrastructures de l’École nationale de police du Québec, qui exigera une collaboration particulière importante de la part de la Ville. »

Il continue sa lettre ainsi : « Dans ce contexte, j’en appelle à votre sens des responsabilités pour que nous maintenions une collaboration franche et transparente et des échanges directs, ceci dans l’intérêt des Nicolétains et Nicolétaines. Cette collaboration a été l’un des ingrédients essentiels de la réalisation de nombreuses initiatives de projets dont je me suis fait le porteur de ballon à Nicolet au cours des dernières années. »

En séance publique lundi, la mairesse a fait la lecture de la lettre à voix haute. Durant la période d’intervention des membres du conseil, le conseiller Stéphane Biron a tenu à la commenter, indiquant qu’elle contenait des choses qui l’ont « heurté un peu », notamment « le fait que tous les projets qui arrivent à Nicolet semblent presque dus seulement à M. Martel. »

Il perçoit certains passages comme un « manque de considération » envers, notamment, les employés de la ville « qui travaillent très fort pour remplir des formulaires » et envers « les employés de chacun des ministères qui gèrent ces programmes-là ». Il termine son intervention en souhaitant que l’époque de Duplessis, « où avoir un bon député [signifiait] avoir des sous », soit bel et bien révolue. « J’espère qu’on n’est plus là et qu’on va être capables de reconnaître que quand un projet est bien ficelé et très bon pour la communauté, il sera accepté, peu importe le député. »