Démarrer sa journée du bon pied!

BÉCANCOUR.  Tous les mardis matin, un peu avant 6h, une vingtaine de personnes se réunissent Ô Quai des brasseurs, dans le secteur de Sainte-Angèle, avec un but commun : courir! Le 6AM Club fait des petits dans la province, et Bécancour a désormais le sien.

Le concept est né à Montréal pendant la pandémie, alors que les sports intérieurs étaient prohibés. William Fugère, déjà adepte de course à pied, a donc décidé de créer une petite communauté qui se réunirait, une fois par semaine, pour démarrer la journée du bon pied.

Par ses valeurs d’inclusion et de respect, le club a rapidement gagné en popularité. Shawinigan, Trois-Rivières et Bécancour ont désormais leur 6AM Club.

Le club de Bécancour a été lancé par Lucas Drolet et Dominique Gonthier en mai dernier. La conjointe de Lucas, Laurence Gagné, est ambassadrice pour le 6AM Club de Trois-Rivières, alors il a souhaité offrir la même opportunité aux Bécancourois. Son expérience comme coureur au club de Trois-Rivières a même probablement facilité le processus pour les deux hommes de la Rive-Sud.

Le but de l’ambassadeur pour chaque ville ou chaque quartier est de s’assurer de faire vivre la culture du 6AM Club et que l’expérience du coureur soit la même partout, c’est-à-dire positive et inclusive.

« Le but, c’est vraiment d’être inclusif et que tout le monde puisse se joindre à nous, les débutants comme les personnes avancées », mentionne Lucas Drolet. Les gens se réunissent pour courir à ce qu’on appelle un « rythme social », soit quelque part entre six minutes et sept minutes du kilomètre. « Mais on ne laisse personne derrière! », assurent-ils.

Autres points caractéristiques du 6AM Club est de proposer un parcours prédéterminé d’environ 5 kilomètres et d’avoir un point de rencontre qui, à la suite de la course, peut offrir du café aux coureurs afin de leur permettre de socialiser – des cafés locaux afin de favoriser l’économie locale. À Bécancour, Ô Quai des brasseurs a accepté d’ouvrir ses portes les mardis matin pour cette occasion. Le trajet proposé passe bien entendu sur le quai, se dirige sur la piste cyclable et ensuite devant le Mont-Bénilde.

« Laurence, Dominique et moi, on a rencontré plein de gens et certains sont même devenus des amis à l’extérieur du 6AM Club », assure Lucas.

« Je pense que pour être ambassadeur, ça prend un peu de leadership. Ce n’est pas tout le monde qui est à l’aise de diriger un groupe, malgré que ça se fait de manière autodidacte et que c’est souvent les mêmes personnes qui reviennent et qui forment un nouveau cercle social », estime Dominique.

Il ne faut également pas oublier la discipline requise des ambassadeurs pour être là chaque semaine, dès 5h45, pour assurer le départ du groupe! « C’est un engagement, un respect envers la promesse qu’on a faite aux gens d’ouvrir à Bécancour », précise Dominique.

« Ce sont de belles habitudes de vie! »

Bécancour est en pleine expansion et les projets de développements domiciliaires abondent, et c’est ce que constate Dominique Gonthier. « Je trouvais ça cool qu’on puisse avoir un certain mouvement de course! », dit-il.

Lucas a été élevé dans le sport et il en a toujours pratiqué beaucoup. Lorsqu’il a rencontré sa conjointe Laurence, qui était très impliquée dans la course à pied, ça a été le petit plus qui l’a motivé à recommencer plus sérieusement. « C’est un sport que j’affectionne tout particulièrement, même si au début c’était plutôt une corvée pour se mettre en forme! Plus ça allait, plus j’y prenais goût. Maintenant, c’est quand je ne cours pas pendant deux ou trois jours que j’ai l’impression qu’il me manque quelque chose », lance Lucas.

Il a participé au Ultra Trail Gaspesia 100 du 14 à 16 juin dernier, soit une course de 100 kilomètres en sentier sur trois jours. « Le fait de courir sur des jambes fatiguées, c’était ça, le gros défi. »

Si Lucas a plusieurs années d’expérience de course, Dominique ne court quant à lui que depuis environ un an. « J’étais un grand joueur de soccer avant, mais c’est vraiment la course qui m’a ramené vers les bonnes habitudes de vie », révèle Dominique.

« J’essayais de trouver quelque chose avec lequel je pouvais être à l’aise facilement et que je pouvais faire n’importe quand, ajoute-t-il. J’ai aimé l’effet méditatif de la course à pied. Je peux partir dans ma tête, réfléchir, penser au travail, à mes défis, etc. »

« Je suis quand même intense dans la vie, alors je me suis lancé dans le triathlon. »  Il a participé au Ironman 70.3 Mont-Tremblant le 23 juin dernier, aussi appelé demi-Ironman. Il s’agit de parcourir 1,9 km à la nage, 90 km à vélo et 21,1 km de course à pied avant de croiser le fil d’arrivée.