Deep Sky mène des études sur l’élimination du carbone à Bécancour
BÉCANCOUR. Le développeur canadien de projets d’élimination de carbone Deep Sky réalise des progrès importants dans ses projets au Québec, notamment en menant des études préliminaires sur le potentiel géologique de stockage du carbone à Bécancour et à Thetford Mines. Dans les deux localités, Deep Sky déploie des efforts d’engagement communautaire pour assurer une communication transparente avec les résidents et les intervenants locaux.
L’objectif à long terme des deux projets est de permettre au secteur industriel québécois de stocker du carbone, alors que la province souhaite devenir un chef de file en décarbonisation. Deep Sky a aussi commencé à planifier des projets commerciaux d’élimination du carbone au Québec qui permettraient d’éliminer les émissions restantes qui sont difficiles à réduire. Pour ce faire, des installations d’élimination du carbone de haute qualité seront bâties à Bécancour et à Thetford Mines, avec des possibilités d’expansion dans d’autres régions du Québec. Ces installations permettront de capter et de stocker du carbone sur place et elles joueront un rôle clé dans la lutte aux changements climatiques. Le Québec possède toutes les conditions nécessaires à l’élimination technique du CO2, grâce à ses vastes ressources hydriques et éoliennes, sa géologie et son hydroélectricité. Deep Sky veille au bon déroulement de toutes les étapes préparatoires des projets, notamment les études environnementales et les levés géophysiques, afin de confirmer la géologie optimale avant de passer aux phases suivantes.
À Bécancour, Deep Sky a débuté en juillet une étude préliminaire pour analyser la géologie du terrain entourant le parc industriel de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour (SPIPB), afin de préciser son potentiel pour le stockage de CO2. Il s’agit du plus grand projet de géologie 3D jamais réalisé à l’est du Manitoba. La première étape consiste en des évaluations environnementales géologiques de haute intégrité, pour tester le terrain (surface du sol, eau et sous-sol) afin de vérifier son potentiel de stockage. C’est un peu comme si on effectuait une échographie inoffensive du sol, en envoyant des ondes sonores pour produire un modèle 3D du sous-sol. Des équipes placent des détecteurs acoustiques, appelés géophones, sur le terrain cible, afin de mesurer les fluctuations réfléchies par la géologie souterraine. Des ondes sonores sont produites et pénètrent à plus de 3 km sous la surface du sol. En se réfléchissant sur différents types de roches, ces ondes créent une « échographie » 3D du sous-sol. Les démarches d’acceptabilité sociale des projets ont débuté en mai, alors que l’étude géologique a débuté en juillet. Il faudra environ six à huit mois pour obtenir les résultats définitifs.
« La Société du parc industriel et portuaire de Bécancour croit que le captage ainsi que le stockage de CO2 doivent faire partie de la transition énergétique et l’objectif de l’étude géologique est de confirmer si le sous-sol de Bécancour est propice au stockage », a déclaré le président-directeur général de la SPIPB, Donald Olivier. « D’ailleurs, la SPIPB souhaite souligner l’engagement de Deep Sky à travers ses activités de communication, de même que le temps consacré à dialoguer avec les citoyens et les entreprises afin d’assurer écoute et transparence. »
« Je suis avec beaucoup d’intérêt les efforts investis chez nous par la société Deep Sky visant à mettre au point de nouveaux procédés innovants pour permettre de stocker du carbone », a ajouté Donald Martel, député de Nicolet-Bécancour. « En plus d’encourager l’innovation, cette initiative me paraît de très bon augure au moment où nous souhaitons faire du Québec un chef de file en décarbonation. »
Pour en apprendre davantage sur l’entreprise Deep Sky: « Vers un parc carbonégatif à Bécancour? » (SP)