Conflit de travail chez Canadoil Forges Ltée : Unifor derrière les travailleurs
BÉCANCOUR. Daniel Cloutier, directeur québécois d’Unifor, était présent au piquet de grève de Canadoil Forge Ltée le 5 août dernier afin d’offrir le soutien du syndicat aux travailleurs en grève depuis maintenant plus d’une semaine.
« On est venu leur affirmer qu’Unifor se mettait en rang derrière eux et qu’on allait tout faire ce qu’il faut pour les soutenir tant que le conflit dure, affirme Daniel Cloutier. On est également venu leur dire que l’on comprend totalement leurs revendications et leurs demandes, et qu’elles ne sont pas exagérées dans les circonstances. Je leur ai rappelé qu’un conflit de travail, ça se règle et ça se gagne par l’équipe qui est capable de faire une journée de plus, on qu’on sera derrière eux pour cette journée de plus ».
Viterra, également située dans le Parc industriel et portuaire de Bécancour, est en grève depuis mai dernier. Il s’agit d’une usine de traitement du canola et du soja, la plus grande usine de traitement des oléagineux de l’est du Canada. L’usine Canadoil de Bécancour est quant à elle un fabricant intégré de tuyaux, de raccords et de solutions de tuyauterie sur mesure.
En tout, cela représente tout près de 190 travailleurs en conflit de travail.
« Dans les deux cas, les travailleurs et les travailleuses jugent que les offres salariales à la table de négociation sont insuffisantes pour arriver à conclure une entente, et il n’y a pas eu de réajustement de salaire dans ces groupes depuis la crise de l’inflation, explique M. Cloutier. Ils sont également au courant de ce qui s’est signé dans le parc industriel de Bécancour dans les deux dernières années, alors ils espèrent avoir des contrats à cette même hauteur », poursuit-il.
Dans le cas de Canadoil, on demande quelques concessions du côté des heures supplémentaires et de l’échelonnage de vacances. « L’économie, règle générale, se porte bien. Dans les dernières années, les profits ont été au rendez-vous au niveau de l’entreprise canadienne et québécoise. On a vu des accroissements de marge assez importants également dans les années COVID. On pense donc que c’est le temps d’avoir un juste retour du balancier pour tous les efforts qui ont été consentis », insiste M. Cloutier.
Le directeur d’Unifor estime que cette situation salariale contribue aux problèmes de rétention du personnel dans les deux usines ainsi que d’attrait pour du nouveau personnel.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Québec et au Canada représentant plus de 320 000 membres dans tous les secteurs de l’économie. Au Québec, Unifor représente près de 55 000 membres et est affilié à la plus grande centrale syndicale québécoise, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).