Les réalités touche-à-tout de la direction générale
PARISVILLE. Du 12 au 14 juin dernier, les directeurs et directrices se sont réunis au congrès de l’Association des directeurs municipaux du Québec (ADMQ) durant lequel formations et colloques sont présentés, et des prix sont remis. Renaud Labrecque, directeur général de la Municipalité de Parisville, y a reçu le prix Excellence en formation 2024.
Ce prix est remis annuellement aux membres en formation ayant obtenu la meilleure moyenne et qui sont inscrits à au moins deux cours offerts par l’ADMQ. « Dans mon cas, on parle de la meilleure moyenne sur l’ensemble de la formation DMA (Directeur municipal agréé), diplôme que j’ai aussi reçu lors du congrès annuel », explique M. Labrecque. Carine Neault, directrice générale de Sainte-Françoise, a aussi reçu son certificat DMA lors de ce congrès.
« C’est une belle attention et cette reconnaissance est très appréciée, compte tenu des efforts que je mène pour amener un peu de vie dans la politique municipale », mentionne M. Labrecque.
Cette formation est offerte directement par l’ADMQ et est constituée de huit cours offerts en ligne qui englobent, notamment, le droit municipal, la gestion municipale, les documents de régie interne, le fonctionnement d’une séance de conseil, la bonne gestion en ressources humaines.
« C’est vraiment un « touche-à-tout » qui représente ce qu’est un directeur municipal, croit M. Labrecque. Un directeur municipal, dans les petites municipalités, ça fait pas mal tout! Nous gérons les plaintes, les ressources humaines, nous faisons les embauches, les payes, énumère-t-il. Il faut être polyvalent. »
« Dans la réalité de Parisville, si notre inspecteur m’appelle pour me dire qu’il y a un trou, eh bien je mets mes souliers, je vais au bord du trou, je regarde, je me fais une idée de la situation et j’appelle des entrepreneurs », illustre le directeur.
Question polyvalence, Renaud Labrecque ne donne pas sa place, car son domaine d’étude est dans un tout autre milieu, alors qu’il a fait son baccalauréat et sa maitrise en relations humaines et service social. Avant de joindre le monde municipal il y a huit ans, il travaillait comme travailleur social.
« La formation de l’ADMQ, je l’ai justement suivie dans le but d’ajouter des cordes à mon arc. C’est un plus pour mes collègues, pour le conseil et pour les citoyens. Depuis la pandémie, les citoyens sont plus exigeants, car leur portefeuille est affecté. Alors quand ils voient les membres de leur équipe d’administration suivent des formations et qu’ils sont excellents dans celles-ci, ça leur montre qu’on fait notre part aussi », insiste M. Labrecque.
Le directeur général et les citoyens
En tant que directeur général, Renaud Labrecque croit qu’une des caractéristiques nécessaires est la transparence. « Un citoyen qui pose des questions et qui est laissé dans le néant, assurément, c’est un citoyen qui n’est pas content. Mon rôle, c’est de vulgariser et de lui donner les bonnes informations. Le monde municipal n’est pas son langage et on doit le rendre accessible à tous, et rendre cette approche moins grise et moins fade! », dit-il.
« Cependant, en tant que directeur général, on a un code municipal à suivre, et il faut s’assurer de le suivre. Parfois, ça peut être tentant pour certains de le mettre à leur couleur, mais ça fait qu’on tombe dans des situations d’exception qui peuvent créer des conflits. Moi, je ne prétends pas réinventer la roue. Je mets à disposition des citoyens, à l’aide de mes collègues, un service égalitaire », explique Renaud Labrecque.
Son travail de directeur général lui tient visiblement à cœur, car il estime cumuler déjà plusieurs belles réussites pour Parisville et, déjà, il sent qu’il a un impact positif au sein de la communauté. « Je sens que je sers déjà plus à tout le monde que je le faisais en tant que travailleur social ». Il parle d’ailleurs avec fierté du terrain de basketball et de hockey balle, ainsi que du parc intergénérationnel.