Des militants écologistes ont de nouveau perturbé l’accès à Montréal-Trudeau
MONTRÉAL — Trois personnes ont été arrêtées lors d’une manifestation où des membres du groupe «The Last Generation» se sont à nouveau collé les mains au sol, sur l’une des voies qui mènent au débarcadère de l’Aéroport international Montréal-Trudeau, vendredi, perturbant ainsi la circulation routière à l’aéroport et sur certaines autoroutes.
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a arrêté deux hommes et une femme vendredi après-midi et les trois individus font face à des accusations de méfaits publics.
«Un groupe de manifestants s’est réuni à la sortie de l’aéroport Montréal-Trudeau, sur le boulevard Roméo Vachon. Ceux-ci ont bloqué la voie de circulation et quelques-uns d’entre eux ont collé leurs mains au sol», a expliqué une porte-parole du SPVM, Véronique Dubuc.
La manifestation des activistes a duré près de deux heures.
«Désolée pour le dérangement — encore! Notre message est clair: le pétrole tue et il faut que nos gouvernements endossent le traité de non-prolifération des énergies fossiles», a écrit le groupe «The Last Generation» vers 13h30 vendredi, sur les réseaux sociaux.
Un peu après 15h, l’Aéroport international Montréal-Trudeau a indiqué, sur le réseau social X, que «l’action concertée est maintenant terminée et les accès sont rouverts sur le site de YUL». Les responsables de l’aéroport invitent tout de même les usagers à «utiliser les débarcadères express situés aux stationnements P4 et P10 afin de faciliter leurs déplacements sur le site aéroportuaire».
Dans un échange de courriels, un porte-parole de l’aéroport a indiqué que celui-ci avait obtenu une injonction d’un tribunal pour empêcher les activistes de nuire à nouveau à ses activités.
«Considérant les impacts majeurs causés par les actions de Last Generation sur les passagers à YUL, ADM a obtenu une injonction provisoire pour empêcher toute obstruction des opérations/manifestation ou autre activité de ce genre par le groupe et ce sur l’ensemble du territoire aéroportuaire (côté ville et côté air)», a écrit Eric Forest.
Autobus déroutés et circulation perturbée
L’action des activistes a perturbé les services de la Société de transport de Montréal (STM) qui a indiqué que plusieurs lignes d’autobus ont été déroutées. Mais vers 15h, la STM a indiqué que les perturbations étaient terminées.
Le ministère des Transports, via le service Québec 511, a pour sa part écrit en début d’après-midi que certains accès de l’autoroute 520 est et ouest, ainsi que l’autoroute 20 ouest vers l’aéroport, «pourraient être fermés temporairement et que des délais sont à prévoir, en raison de la manifestation».
Troisième méfait
Jeudi, un petit groupe de manifestants de la même organisation ont aspergé de peinture les vitres extérieures de l’aéroport.
Le Service de police de la Ville de Montréal a confirmé jeudi soir qu’un homme de 25 ans et une femme de 29 ans ont été arrêtés pour ces méfaits, puis libérés sous promesse de comparution.
Mercredi matin, les militants écologistes qui réclament la fin de tout nouveau projet d’exploitation fossile avaient perturbé l’accès à l’aéroport une première fois, notamment en se collant les mains au sol sur l’une des voies qui mènent au débarcadère de l’aéroport de Montréal.
Trois manifestants avaient alors été arrêtés.
«The Last Generation» demande au gouvernement canadien d’endosser un traité de non-prolifération des énergies fossiles, donc l’arrêt de l’expansion des énergies fossiles.
«Nous savons qui a allumé les feux. Conférence après conférence, nos hommes politiques ont échoué au niveau international à mettre fin aux combustibles fossiles. L’Accord de Paris est mort; nous avons besoin d’un véritable traité pour mettre fin à l’ère des combustibles fossiles et assurer une transition juste pour les travailleurs», peut-on lire sur le site internet du groupe.
L’organisation se décrit comme un groupe qui prône la résistance civile non violente.