Arkema, leader en matière de sécurité

BÉCANCOUR.  L’usine d’Arkema située à Bécancour, dans le Parc industriel et portuaire, vient de franchir deux caps importants en matière de sécurité, soit 10 ans sans accident et 34 ans sans accident avec perte de temps.

L’usine d’Arkema Canada Inc. est une installation de production de peroxyde d’hydrogène de classe mondiale. L’usine de Bécancour produit du peroxyde d’hydrogène à 35 %, 50 % et 70 % qui est utilisé comme agent de blanchiment ou agent antiseptique dans plusieurs industries.

Travailler avec des produits chimiques comporte des risques, avec le travail effectué sur le terrain, notamment le chargement de wagons et citernes, et le travail en espace clos et en hauteur. L’usine est hautement automatisée afin de limiter la présence des employés dans des endroits qui pourraient être trop dangereux. Autrement, les risques ne sont pas très différents des autres usines.

« 10 ans sans accident enregistrable signifie sans accident avec intervention médicale, comme des points de suture, une prescription ou une fracture, explique Joey Gravel-Imbeault, directeur d’usine chez Arkema. Un accident avec perte de temps, c’est lorsque l’employé est forcé de manquer du travail à la suite de l’accident », ajoute-t-il.

« On peut voir que dans les deux cas, ça fait quand même très longtemps qu’il ne s’est rien passé!, se réjouit le directeur d’usine. Dans l’industrie, ce sont des chiffres qui sont exceptionnels, que tout le monde veut atteindre, mais que très peu réussissent, poursuit-il fièrement. C’est un bel accomplissement pour nous. »

« Je ne veux pas parler pour les autres compagnies ou pour l’ensemble d’Arkema, mais certaines usines vont célébrer leur un an comme une grosse fête », donne-t-il en exemple.

« C’est l’équipe qui est en place depuis 34 ans qui a accompli ça, ce n’est pas moi, mais je suis content d’en faire partie aujourd’hui. La première chose qui m’a frappé quand je suis arrivé ici, c’est l’importance que la sécurité avait. Ça peut aller aussi loin qu’un travailleur qui m’avertit si je n’ai pas la main sur la rampe d’escalier. C’est vrai, je peux chuter et me faire mal. Et n’importe qui est légitimé d’intervenir », raconte M. Gravel-Imbeault.

« Une des premières choses qu’on apprend aux gens, c’est que tu peux intervenir à tout moment et arrêter les travaux de quelqu’un d’autre ou les tiens, et poser des questions », ajoute-t-il, preuve de la mise en place d’une culture alignée sur l’engagement en matière de sécurité.

Également, le site de Bécancour dispose d’une brigade d’intervention d’urgence, notamment en incendie, et de nombreux premiers intervenants prêts à réagir en cas d’urgence. Il s’agit donc d’un peu plus d’une douzaine d’employés, tous départements confondus, qui sont spécifiquement formés pour intervenir en cas d’urgence.

« On ne cherche pas des héros, on cherche des gens qui vont pouvoir intervenir dans les premières minutes, sécuriser le plus rapidement possible le site pour protéger nos gens et attendre les pompiers dans les cas les plus graves », spécifie le directeur.

Pour les incendies, deux types d’extinction peuvent être utilisés chez Arkema, soit l’attaque par l’eau, ou encore par la mousse qui peut être préférable dans le cas de certains produits. L’équipe serait également prête à intervenir en cas de fuite, par exemple.

Arkema Canada

Si l’usine de Bécancour fabrique du peroxyde d’hydrogène, l’entreprise Arkema ne donne pas que dans ce domaine. Avec ses 44 usines en Amériques du Nord, dont une seule au Canada, soit celle située à Bécancour, on fabrique à peu près tous les types de produits chimiques.

« La plupart des choses que l’on consomme ou que l’on utilise ont une partie d’Arkema, par exemple les chaussures avec les adhésifs et les plastiques, les voitures et la fabrication de la batterie, etc., énumère Joey Gravel-Imbeault. Je ne sais pas exactement combien de produits différents sont fabriqués par Arkema, mais pour le peroxyde, on est cinq sites dans le monde. »

Le peroxyde d’hydrogène fabriqué par Arkema sert notamment pour le blanchiment des pâtes, le blanchiment du textile, le traitement des eaux, le traitement des déchets miniers, l’aseptisation alimentaire, les cosmétiques.

L’usine de Bécancour a été construite en 1986 et, depuis, la capacité de production de l’usine a été augmentée plus de quatre fois. Aujourd’hui, le site est en fonction 24 heures sur 24, 365 jours par an et emploie plus de 60 personnes.