Une exposition à dévorer à Nicolet

NICOLET. L’incontournable de l’été, pour tout amateur de poutine, est assurément le Musée des cultures du monde de Nicolet. La toute nouvelle exposition « La poutine, une culture à toutes les sauces » explore toutes les facettes de ce mets fétiche des Québécois.

Qu’est-ce qu’une poutine? D’où vient-elle? Pourquoi l’aime-t-on autant? Comment s’est-elle enracinée dans notre culture, et comment s’est-elle répandue au Canada et dans le monde? Voilà quelques-unes des questions auxquelles elle répond. C’est une exposition qui étanche la soif d’apprendre… et qui donne faim en même temps!

Fière du résultat, l’équipe du Musée s’est inspirée de la poutine elle-même pour en faire la promotion. Trois ingrédients (frites, sauce, fromage), trois ambassadeurs : Stéphane Desfossés (ambassadeur local), Samuel Brouillard (ambassadeur régional) et Benoit Roberge (ambassadeur national). L’histoire ne dit pas qui représente quoi, cependant! 

Mais une chose est certaine : les trois vouent un amour profond à la poutine et à tout ce qui la compose! 

Par exemple, Stéphane Desfossés, un employé de la Ville de Nicolet, a décidé de faire un Olivier Primeau de lui-même et de partir à la recherche de la meilleure poutine de la région via Tik Tok et Facebook. Aussi, comme on ne s’entend pas à savoir si c’est à Drummondville, Warwick, Princeville ou ailleurs que la poutine a vu le jour, il a décidé récemment de mener sa petite enquête en se rendant dans ces trois villes pour interroger les gens, avec la touche d’humour qui caractérise chacune de ses interventions. 

« Au départ, je souhaitais faire un top 3 des meilleures poutines dans les MRC de Nicolet-Yamaska et de Bécancour. J’ai commencé ma tournée en janvier. J’ai fait de belles découvertes, mais j’ai réalisé qu’il y avait beaucoup, beaucoup de cantines, sans oublier les chaînes de restauration! » Voilà qui fait énormément de poutines à goûter!

Pour Samuel Brouillard, c’est signe que la poutine est une réelle fierté pour les Québécois. Et plus particulièrement pour les résidents du Centre-du-Québec, puisque c’est là qu’est né ce mets, rappelle-t-il, sans oser se mouiller davantage à propos de ce délicat débat. 

Si l’origine exacte du plat divise, l’exposition présentée au Musée des cultures du monde, tout comme le mets lui-même, rassemble. « Ça te fait voir la poutine d’un autre œil! », évalue celui qui demeure impressionné par les multiples détails présentés dans l’exposition. 

Des propos auxquels adhère Benoit Roberge, qui savait depuis quelques années qu’on avait beaucoup à apprendre sur la poutine. « J’ai animé l’émission Sur le pouce durant cinq ans et j’en ai mangé, de la poutine! », s’exclame celui qui a fait le tour du Québec pour faire découvrir aux téléspectateurs les meilleurs casse-croûtes. « Même si le ton de l’émission était léger, je trouvais que la démarche avait une certaine profondeur; un côté documentaire. On apprenait plein de choses sur l’histoire du Québec, et on faisait le plein d’anecdotes familiales. Alors quand je vois une exposition comme celle-là, qui explore le sujet en détails, ça me replonge dans ce que je ressentais en faisant l’émission. Le Musée a fait quelque chose de très beau et d’amusant. »

 

 

Les trois ambassadeurs discutent…

… de poutine

STÉPHANE DESFOSSÉS: « Je raffole des frites maison. J’aime que les gens prennent le temps de préparer leurs frites. La cuisson fait aussi une différence, tout comme la personne qui fait les frites. Moi, je suis un gars de type sauce. La brune, de préférence, parce que la sauce barbecue, ça se ressemble plus d’un restaurant à l’autre. »

BENOIT ROBERGE: « Il ne faut pas se limiter à la  sauce brune! Si quelqu’un arrive avec une nouvelle recette, c’est quand même le fun d’y goûter! »

SAMUEL BROUILLARD : « Une bonne poutine, ce n’est pas une soupe au fromage! Il ne faut pas qu’elle ait trop de sauce. Elle doit aussi avoir des patates un peu croustillantes et un fromage pas trop froid. Il doit faire squish-squish. Après ça, moi, je mets du ketchup. » 

… de l’exposition

STÉPHANE DESFOSSÉ : « C’est une exposition colorée et vraiment intéressante. »

BENOIT ROBERGE : « C’est très beau et amusant. »

SAMUEL BROUILLARD : « C’est clair, interactif et captivant. »

… de l’origine de la poutine

STÉPHANE DESFOSSÉS : « J’ai toujours pensé que ça avait commencé à Drummondville, mais j’ai lu que ça pourrait même être parti à Nicolet. Alors je ne sais plus! »

BENOIT ROBERGE : « On m’a déjà dit que c’était un anglophone qui disait put it in. Il voulait mettre du fromage dans sa frite-sauce, à Drummondville. Alors j’ai répandu que ça avait commencé là. Mais c’est peut-être une légende urbaine. J’aimerais ça, le savoir pour vrai. »

SAMUEL BROUILLARD : « Ça va demeurer mystérieux! »

 

Le Musée des cultures du monde est situé au 900 boulevard Louis-Fréchette à Nicolet. L’exposition est en cours jusqu’au 28 septembre 2025.