Imagerie médicale au CHAUR: une capacité accrue de 30% et des équipements plus modernes
Après deux ans de travaux, le projet de modernisation du département d’imagerie médicale du Centre hospitalier régional de Trois-Rivières (CHAUR) est maintenant complété. L’acquisition de trois nouveaux appareils à la fine pointe de la technologie permettra d’augmenter de façon considérable la capacité de la radiologie interventionnelle (angiographie) à travers la région.
Déjà, les deux nouveaux appareils d’angiographie acquis en 2022, les seuls du genre dans les hôpitaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec, et la nouvelle table de fluoroscopie ont permis d’accroître la capacité de 30% et de diversifier les options cliniques. Deux nouveaux radiologues ont également joint les rangs du département d’imagerie médicale.
Des impacts se font déjà remarquer. Depuis janvier dernier, la liste d’attente du département d’imagerie médicale a diminué de moitié.
« On avait 127 patients en attente et maintenant, on en compte 62, précise Alexandre Allard, chef de service en imagerie médicale. On pourra traiter 1500 patients de plus chaque année. Ça prend aussi la disponibilité d’angioradiologues. Cette modernisation sera bénéfique pour nos patients parce qu’on vient libérer des salles d’opération. Les listes opératoires sont très élevées ici dans la région. »
La radiographie interventionnelle permet différentes options thérapeutiques radioguidées minimalement invasives pour des vaisseaux et des organes. Les traitements possibles sont : l’angioplastie, l’endoprothèse, l’embolisation, l’ablation, la biopsie ou encore des interventions en cas de thrombolyse, de maladie vasculaire, de fibrome utérin ou de cancer.
« Avant, ce qu’on faisait, c’était éteindre les feux. On faisait les urgences et on n’avait pas le temps d’effectuer les traitements qui étaient nécessaires, mais qui étaient en attente et pour lesquels les patients devaient attendre. Avec l’avènement des salles de fluoroscopie et de la nouvelle salle d’angiographie, on a un peu plus de temps pour faire des choses et on est en mesure de traiter les personnes plus rapidement », explique le Dr Karl Sam, angioradiologue au CHAUR.
« Par exemple, on peut débloquer des artères bloquées. Il y a aussi des patients qui vont arriver avec des saignements assez urgents. On pourra les piquer dans les artères pour aller boucher le petit vaisseau qui saigne, précise Dr Sam. Ça nous sauve une salle d’opération en effectuant un traitement minimalement invasif qui ne nécessite pas d’hospitalisation. Les appareils nous permettent aussi de faire des biopsies, des drainages, des changements de cathéter ou encore l’installation d’un stimulateur cardiaque. »
La modernisation du département d’imagerie médicale a nécessité un investissement d’environ 13 M$.
« Le fait de compter sur ces équipements à la fine pointe de la technologie aidera à améliorer la capacité de recrutement de radiologistes et de rétention du personnel de la santé. Ce sera un avantage compétitif pour la région, affirme Jean Boulet, ministre du Travail, ministre responsable de la Mauricie et député de Trois-Rivières. C’est aussi intéressant dans une perspective d’avenir, car on peut prévoir que les besoins vont augmenter au fil des années. On veut recruter, on a des projets industriels dans la région, on a du développement économique autour de la zone d’innovation. On sera en mesure de faire ces traitements ici plutôt que de devoir les référer ailleurs. »