De l’ambition à revendre

BÉCANCOUR. Il y a un an, Michaël Corbin Chabot réalisait son souhait le plus cher : devenir propriétaire de son propre restaurant. Il a acquis le Café Bistro L’Équestria de Bécancour, ancrant ainsi solidement ses pieds dans sa passion première qu’est la cuisine.

Depuis, il peut laisser libre cours à sa créativité culinaire. « J’ai toujours voulu avoir un restaurant. Lorsque j’ai eu cette -opportunité-là de reprendre l’Équestria, en 2023, je me suis dit Pourquoi pas, je me lance ! Ça fait maintenant un an, et ça va super bien. J’adore ça ! Je ne vois même pas les journées passer ! », se réjouit celui qui est diplômé en cuisine depuis huit ans.

Avant d’aboutir à Bécancour, Michaël Corbin Chabot a offert un service de traiteur de type « chef à domicile » pendant trois ans. Puis, il a géré la cafétéria du Collège Ellis à Trois-Rivières, jusqu’à ce qu’arrive la fameuse pandémie, qui l’a amené à explorer une autre avenue professionnelle.

Aujourd’hui, le résidant de Saint-Wenceslas est loin de regretter son choix de retourner à ses anciennes amours ! Il s’amuse ferme, dans sa cuisine située au Complexe équestre de Bécancour. « J’ai tout mis à ma main », se plaît-il à raconter. Il a concocté de A à Z le nouveau menu de style bistro-pub, auquel se greffent des sandwiches, salades et viennoiseries, populaires notamment lorsqu’il y a des compétitions sur le site.

« Avant, c’était principalement des déjeuners et des dîners qui étaient offerts. Il y en a encore, mais je développe beaucoup les soupers. Régulièrement, depuis octobre, on propose des shows d’humour. On invite aussi des chansonniers. L’offre en matière d’alcool a par ailleurs été modifiée, avec plus de choix de cocktails, de bières et de vins, dont certains sont en importation privée. »

Le chef-propriétaire, qui dirige une trentaine d’employés, vient aussi tout juste de compléter la transformation de la terrasse située au deuxième étage de son restaurant en bar lounge (Le Rider).

La Buvette rurale

Cet été, son équipe et lui partageront leur temps entre L’Équestria et le -Moulin -Michel de Gentilly. Michaël Corbin Chabot a en effet conclu une entente avec l’équipe du Moulin pour y offrir un concept de « Buvette rurale », où sera servie une cuisine de saison évolutive, de type tapas, avec du vin d’importation privée au verre et des petits cocktails.

« C’est comme un deuxième restaurant, mais qui me permettra de pousser encore plus loin ma créativité. Je vais vraiment aller ailleurs au niveau culinaire. On va travailler avec des produits locaux et de saison, et proposer des choses que les gens mangent moins souvent, comme du ris de veau, du boudin, des trucs comme ça. On va présenter un menu qui changera aux deux ou trois semaines, et suggérer les meilleurs accords vin et mets possibles », illustre le chef.

La Buvette rurale accueillera ses premiers clients le 23 juin, sur la terrasse du Moulin Michel. Elle sera ouverte du jeudi au dimanche, de 17 h à 22h, possiblement jusqu’à la fête du Travail. « Ça va être très convivial », promet Michaël Corbin Chabot.

Les habitués de la Crêperie champêtre du Moulin ne seront pas en reste. Ils pourront continuer à savourer les traditionnelles crêpes et galettes de sarrasin lors des brunchs proposés sur le site, du mercredi du dimanche.

Le partenariat entre le chef et le Moulin fait suite à une expérience concluante menée le printemps dernier, alors que Michaël Corbin Chabot a proposé une activité « Cabane à sucre » en mode cinq services. « On avait élaboré un beau menu qui nous a permis de travailler l’érable sous différentes formes. Les plats de chaque service étaient accompagnés d’un vin », rappelle-t-il.

Une trentaine ou une quarantaine de personnes se sont attablées au Moulin à chacune des deux soirées proposées. « Le monde a aimé le concept », se réjouit le chef, qui ne cache pas son intérêt à développer d’autres thématiques pour la saison hivernale si l’occasion se présente.