Bientôt une école secondaire alternative à Bécancour?
BÉCANCOUR. Un comité de parents s’est tout récemment formé afin de réclamer auprès du Centre de services scolaire de la Riveraine une école secondaire alternative sur son territoire. On souhaite l’ouverture de l’établissement scolaire en septembre 2026.
Ces parents qui forment le comité ont tous des enfants qui fréquentent ou qui ont fréquenté l’École alternative des Perséides, située dans le secteur de Sainte-Angèle-de-Laval à Bécancour, seule école primaire alternative du CSS de la Riveraine. Ceux-ci ont reçu, au printemps, une communication du CSS indiquant une surpopulation probable des écoles de Saint-Léonard-d’Aston et de Nicolet qui les forcerait à réévaluer les villes desservies par celles-ci.
« Je me suis dit qu’une nouvelle école secondaire à Bécancour serait une excellente idée avec tout le développement domiciliaire des dernières années et à venir, et donc, des nouvelles familles. Que seront nos options? Trois-Rivières?, témoigne Marie-Josée Beaulac, membre du comité formé de huit parents. Puis, d’autres mamans ont partagé le courriel du CSS dans le groupe de parents de l’École alternative des Perséides en évoquant la possibilité de créer un comité pour ouvrir une école secondaire alternative. Je ne me suis pas posé de questions! Oui, pourquoi pas, une continuité de l’école primaire alternative! », ajoute-t-elle.
Marie-Josée Beaulac et son fils, Hugo Lauzière.
« Il faut réfléchir à ce qu’on veut comme école secondaire. Donc, il faut aussi effectuer des recherches par rapport à la pédagogie qui sera proposée », explique Mélanie Pinard, membre du comité et ancienne enseignante à l’École des Perséides. Pour ce faire, le comité visitera notamment l’École alternative de la Tortue-des-Bois, soit l’école secondaire alternative du CSS de l’Énergie, à Saint-Mathieu-du-Parc. Elle consultera également le site web du Réseau des écoles publiques alternatives du Québec (RÉPAQ) et tiendra une rencontre d’avant-projet le 5 novembre 2024.
Les étapes à franchir
Maintenant que la première étape vers la création d’une école secondaire alternative sur le territoire du CSS de la Riveraine, soit la formation d’un comité comme noyau de départ, est faite, la prochaine étape sera la cueillette d’informations, notamment le nombre de parents qui pourraient être intéressés à y envoyer leur enfant et ce qu’eux considèrent important dans leur éducation. « Si on veut répondre à un besoin, on ne peut pas être juste huit parents et décider de l’éducation pour les élèves du secondaire. Il faut savoir ce serait quoi une école différente pour une majorité de parents, et ce qu’ils proposeraient », explique Mme Pinard.
L’étape suivante sera de présenter ces informations lors de la rencontre du 5 novembre prochain, puis, si l’intérêt est suffisamment grand, de rédiger un avant-projet qui sera remis au CSS de la Riveraine, idéalement au début de l’année 2025.
C’est finalement le CSS de la Riveraine qui prendra la décision finale sur la faisabilité du projet et sur l’emplacement de l’établissement, le cas échéant. « C’est sûr que le comité espère que le positionnement sera central pour qu’il y ait le plus d’élèves possible qui puissent en bénéficier sur notre territoire, mentionne Mme Pinard. Dans la ville de Bécancour, il n’y a pas d’école secondaire. Est-ce que politiquement, ça serait bien pour eux de la placer dans la ville de Bécancour? Je n’en ai aucune idée! », lance-t-elle. Actuellement, les enfants de Bécancour doivent compléter leurs études secondaires à Saint-Pierre-les-Becquets, à Saint-Léonard-d’Aston ou à Nicolet, s’ils souhaitent continuer de fréquenter le même CSS.
Le choix de l’école alternative
Mélanie Pinard a quatre enfants. Les trois plus vieux ont fréquenté l’école primaire traditionnelle, mais lorsqu’est venu le temps pour sa plus jeune d’entrer à l’école, elle s’est questionnée sur ce qui était le mieux pour elle, dans les circonstances. « Quand Marine est entrée à la maternelle, elle savait déjà lire. Quand elle a fini la maternelle, elle était très avancée et lisait comme un élève de deuxième année. On s’est alors dit que l’école alternative serait adaptée à son rythme et serait un meilleur modèle pour elle », croit-elle.
La fille de Mme Pinard a terminé l’école primaire l’an dernier et fréquente actuellement le secondaire au régulier. « Elle s’est très bien adaptée à la vie au secondaire, mais elle verbalise une grosse baisse de motivation, car elle n’est pas habituée à cette formule, ce qu’on n’avait jamais entendu de son primaire », ajoute-t-elle.
« J’aurais aimé que ma fille ait le choix de continuer dans un modèle alternatif, alors j’ai décidé de m’impliquer dans le comité pour les autres élèves. J’y crois vraiment! », conclut-elle.