François Legault en visite dans Nicolet-Bécancour

NICOLET-BÉCANCOUR.  Le premier ministre du Québec, François Legault, était de passage dans Nicolet-Bécancour ce lundi 13 mai.

Dans un premier temps, il s’est rendu à Nicolet afin d’assister à la Journée de reconnaissance policière qui s’est tenue à l’École nationale de police (ENPQ).

À cette occasion, un hommage a été rendu à la sergente Maureen Breau, décédée lors d’une intervention policière à Louiseville le 27 mars 2023. M. Legault a déposé une gerbe de fleurs en son honneur avant de s’entretenir en privé avec la famille de Mme Breau.

Vers 13h15, en compagnie du ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, le premier ministre a participé à la Cérémonie de remise des décorations et citations à des policières, policiers et citoyennes et citoyens. Lors de cette cérémonie, 33 personnes ont été honorées en raison des actes héroïques qu’elles ont accomplis afin de protéger la collectivité, dont 23 policiers et policières, ainsi que 10 citoyens et citoyennes. Les policiers et policières honorés proviennent des services de police de Montréal, Lévis, Longueuil, Saint-Jean-sur-Richelieu, de la MRC des Collines-de-l’Outaouais et de la Sûreté du Québec.

Par la suite, une rencontre privée entre la mairesse de Nicolet et préfète de la MRC de Nicolet-Yamaska, Geneviève Dubois, et François Legault, a eu lieu. Mme Dubois a eu l’occasion d’aborder quelques dossiers avec le premier ministre, dont les besoins en matière de programmes de financement pour la mise à niveau des infrastructures souterraines, dont celles en eau potable, le transport collectif qui est en croissance rapide sur le territoire et la taxe d’immatriculation.

« Ça a permis de sensibiliser le premier ministre que c’était définitivement une bonne idée de transmettre le pouvoir de taxation aux MRC, mais que les programmes mur à mur, ça ne fonctionne pas », a mentionné Mme Dubois. « Pour l’instant, je tiens à vous rassurer qu’il n’y aura pas de taxe d’immatriculation en 2025 dans la MRC », a-t-elle ajouté.

Après sa rencontre avec la préfète, François Legault s’est dirigé vers Bécancour, où il a visité les installations de l’usine d’Ultium CAM avant de s’entretenir en privé avec la mairesse de la Ville de Bécancour, Lucie Allard. On se rappelle qu’il y a tout près d’un an, alors que s’amorçait la construction de l’usine, il s’était rendu sur le site pour officialiser la création de la Zone d’innovation de la Vallée de la transition énergique et constater l’avancement du dossier de la filière batterie au Parc industriel et portuaire de Bécancour.

« J’étais venu il y a un an, il n’y avait à peu près rien. Là, l’usine est pas mal montée et devrait ouvrir d’ici le début de 2025. Une usine qui va fabriquer des composantes pour fabriquer des batteries de véhicules électriques. C’est donc un domaine d’avenir, un domaine dans l’économie verte, un domaine où il y a des emplois bien payés. C’est une de mes grandes fiertés, la filière batterie, et d’avoir réussi à attirer des grandes entreprises comme GM », a lancé M. Legault d’entrée de jeu.

Une mêlée de presse a été tenue en toute fin d’après-midi. Il a notamment été question du dépôt prochain d’un nouveau projet de loi visant le partage de renseignements sur l’état de santé mentale de personnes libérées de prison avec les corps de police, dans la foulée du décès de la sergente Maureen Breau. « L’objectif, c’est que l’information circule bien entre les policiers et les réseaux de la santé », insiste M. Legault.

Le premier ministre a également été questionné au sujet du financement public des usines de la filière batterie, des salaires des cadres du réseau de la santé ainsi que du financement du transport collectif.

« S’il y a de nouvelles constructions, des agrandissements, ce n’est pas impossible [d’augmenter le financement public de cette usine]. S’il y a une phase 2, on va regarder les retombées, car c’est toujours le même calcul qu’on fait, c’est-à-dire que le montant qu’on donne aux entreprises doit être inférieur aux retombées pour les Québécois », a conclut le premier ministre.

Collaboration Marie-Ève Veillette