Les moments spontanés d’Augustin Simard

NICOLET.  La passion d’Augustin Simard commence avec un simple crayon à mine et une feuille blanche des plus standards. C’est sans prétention et sans ambition particulière qu’Augustin a fait une place grandissante au dessin dans son quotidien. À peine quelques années plus tard, son art est accueilli à bras ouverts par la Maison et atelier Rodolphe-Duguay pour sa toute première exposition dans un lieu officiel de diffusion.

Le 5 mai dernier avait d’ailleurs lieu le vernissage de cette toute première exposition d’Augustin Simard, Dessiner dans la rue. Ce sont une trentaine d’œuvres au graphite, à l’encre et à l’aquarelle qui seront exposées jusqu’au 26 mai prochain.

« De pouvoir exposer à la Maison Rodolphe-Duguay, c’est une belle chance, parce que c’est vraiment un bel endroit. J’ai postulé, et ils m’ont pris. Ça m’a bien surpris! », lance celui a toujours dessiné sans l’ambition d’exposer ses œuvres un jour.

« Ma série à l’extérieur, c’est quelque chose qui m’est très personnel, parce que ça rentre dans une démarche assez atypique. Ces dessins vont toujours me toucher, parce qu’ils vont toujours parler d’une époque, explique le Nicolétain qui estime développer une proximité avec chacun des sujets de ses dessins. J’avais un rapport complexe avec Nicolet, et de m’y retrouver dans un état de santé plus fragile, c’était comme de l’apprivoiser autrement. »

« Capter le moment »

« Mon style est très spontané. C’est de capter le vivant, de capter le moment. »

À la suite de problèmes de santé qui lui ont drainé son énergie, c’est dans le dessin qu’Augustin Simard a retrouvé du réconfort. « Je me suis mis à dessiner un peu chaque jour à cette époque, confie Augustin. C’était vraiment sans ambition, sans prétention, que je dessinais. Je me trouvais des livres de dessins et je reproduisais des images que j’aimais ».

Chaque jour le ramenait au dessin, jusqu’à ce que le désir d’expérimenter autre chose se fasse sentir. En plus d’ajouter à son expertise l’encre et l’aquarelle, la perspective de sortir de ses quatre murs et de dessiner à l’extérieur lui a plu. « À l’arrivée du printemps, je me rappelle avoir commencé à dessiner à l’extérieur. C’était une activité vraiment apaisante », dit-il.

« Ça me surprenait à quel point j’étais bien à chercher l’image, travailler mes compositions, faire le dessin, être dans les lieux publics ou peu importe où dehors », ajoute l’artiste. Une rivière, un coin de rue, un parc, des passants, le centre-ville de Trois-Rivières ou de Nicolet; ce ne sont que quelques parcelles de ce qu’on retrouve dans les œuvres d’Augustin.

Encore à ses balbutiements dans le monde des arts, c’est l’été dernier qu’Augustin a senti qu’il atteignait un travail plus abouti et dont il était réellement satisfait. En vue de cet accomplissement, le jeune artiste natif de Nicolet, en plus d’exercer ses crayons et ses pinceaux régulièrement et de faire des essais-erreurs, il a consulté des livres, des enseignements et des conférences sur les arts visuels qui l’interpellaient.

Jusqu’aux premiers gels, Augustin a continué à dessiner à l’extérieur. Avec l’arrivée de l’hiver, il s’est tourné vers le portrait, créneau pour lequel il a reçu de nombreuses demandes personnalisées, que ce soit une couverture pour le magazine La Galère ou encore de la Ville de Nicolet pour souligner des personnes importantes. Cependant, avec le retour du beau temps, Augustin retournera à sa pratique extérieure afin d’expérimenter et d’essayer de nouvelles approches, de nouveaux formats, de nouveaux pinceaux, de nouvelles couleurs.