Deux années qui sont passées rapidement pour St-Louis derrière le banc du Canadien
BROSSARD, Qc — On ne voit pas le temps passer quand on s’amuse et c’est ce que Martin St-Louis a souligné quand il s’est fait rappeler après l’entraînement de vendredi qu’il célébrait le deuxième anniversaire de son embauche comme entraîneur-chef du Canadien de Montréal.
Et ce qu’il préfère de son emploi?
«Le moment quand vous marchez pour vous installer derrière le banc au Centre Bell, ça demeure assez spécial», a-t-il dit.
Le directeur général Kent Hughes avait affirmé vouloir embaucher quelqu’un qui sortait du moule. Deux ans plus tard, St-Louis demeure assez unique comme entraîneur-chef.
«Il fait les choses à sa façon et c’est ce qui le rend efficace comme entraîneur, a mentionné le défenseur Johnathan Kovacevic. Il est fidèle à lui-même.
«Il a des manières originales de faire les choses. Oui, il sort du moule. Et c’est pourquoi nous voulons le suivre, parce qu’il est prêt à prendre des risques pour nous.»
Les entraînements du Canadien sont bien différents depuis l’arrivée de St-Louis que sous le régime des entraîneurs précédents. L’accent est souvent mis sur les situations de match et sur les batailles individuelles. Tous les joueurs sont aussi impliqués, peu importe leur position.
Et St-Louis se fait un plaisir à partager ses connaissances qui l’ont aidé à disputer 1134 parties dans la LNH et être intronisé au Temple de la renommée du hockey même s’il n’a jamais été repêché.
«On parle beaucoup de son attitude et de son énergie, mais ses connaissances du jeu sont incroyables, dit le défenseur Mike Matheson. Nous sommes chanceux de pouvoir apprendre de quelqu’un comme lui, qui a joué aussi longtemps dans la LNH.»
Pour sa part, St-Louis a été humble en disant qu’il apprenait lui aussi de ses joueurs.
«Chaque jour est une occasion d’apprendre, a-t-il rappelé. J’ai confiance en mes connaissances du jeu, mais je n’ai pas peur d’apprendre et poser des questions, demander un retour d’informations de mes joueurs, qui sont dans les tranchées. C’est comme ça que vous continuez à évoluer.»
Conscient qu’il reste encore beaucoup de travail à accomplir avant que le Canadien fasse partie de l’élite de la LNH, St-Louis s’est toutefois dit heureux de la progression de son groupe et des individus qui en font partie.
Celui qui n’avait aucune expérience comme entraîneur-chef dans la LNH avant son arrivée chez le Canadien a affirmé qu’un aspect où il s’était amélioré était probablement le temps qu’il prenait avant d’apporter des ajustements ou des corrections au jeu de son équipe.
St-Louis est surtout heureux de pouvoir baigner chaque jour dans le hockey. Et il soutient ne pas ressentir de pression particulière, malgré les attentes placées sur l’équipe par les partisans et les médias.
«Je suis passionné par ce sport et je ne ressens pas de pression parce que je me sens préparé, a-t-il dit. J’ai une bonne éthique de travail et je le fais avec enthousiasme. Oui, la ligue est sérieuse, mais ça ne veut pas dire que nous ne pouvons pas avoir de plaisir.
«Vous ne serez pas parfaits tous les jours, mais c’est correct. Les réponses sont partout autour de nous et nous essayons de les trouver. Peut-être que je suis naïf, mais si j’avais constamment l’impression d’être sous pression, je pense que j’aurais de la difficulté à faire mon travail. Je préfère avoir du plaisir à faire ce que je fais.»
Et ce plaisir est transmis aux joueurs, qui ressentent et partagent sa passion. Ce qui les mène à leur tour à vouloir apprendre lors des entraînements et tout donner lors des matchs.