« On ne donne pas assez d’amour à notre cerveau »
SANTÉ. Les conséquences d’un traumatisme crânien léger ont amené l’entrepreneure Nicole Lebel à s’intéresser au cerveau. Cela a marqué le début d’un virage professionnel dans la carrière de celle qui travaillait depuis 25 ans dans le domaine des communications et du marketing.
Il s’agissait de sa quatrième commotion en quelques mois. Nicole Lebel a été contrainte de cesser de travailler pendant deux ans.
« J’avais de grosses migraines et j’étais très sensible à la lumière et aux bruits. J’avais beaucoup de vertiges et d’étourdissements dès que je bougeais un peu. Les symptômes ont éventuellement commencé à diminuer de façon graduelle, mais pas de façon linéaire, explique-t-elle. Vivre avec un cerveau brisé m’a permis de saisir l’ampleur de son importance au quotidien. »
C’est pendant sa convalescence que Nicole Lebel s’est intéressée au fonctionnement du cerveau.
« J’ai suivi plusieurs traitements qui n’ont pas nécessairement fonctionné. À un moment, le spécialiste en -neuro-optométrie m’a dit qu’il ne pouvait pas aller plus loin dans le traitement. Il m’a dit de m’habituer à mes nouvelles limites, raconte Nicole Lebel. Je voyais que je ne progressais plus, mais pour moi, c’était impensable de continuer à vivre comme ça. Je suis hyperactive intellectuellement et j’avais de nombreux projets. Je voulais trouver une nouvelle solution. »
Cela a mené Nicole Lebel à compléter plusieurs formations, notamment celle de formatrice en santé cérébrale de Amen University. Elle a aussi obtenu un certificat de l’université Harvard intitulé Health and Wellness : Designing a Sustainable Nutrition Plan [NDLR : Santé et bien-être : concevoir un plan nutritionnel durable].
Un organe puissant, mais fragile
Nicole Lebel aimerait voir les gens prendre davantage soin de leur santé cérébrale, au même titre que leur santé physique.
« Chouchouter son cerveau est la clé pour vivre dans un état d’esprit calme et productif, accompagné d’une vivacité et d’un optimisme à toute épreuve. Lorsque l’on est trop fatigué ou stressé pour fournir à la tâche, cela peut avoir un effet domino néfaste sur l’équipe ou l’entourage, et sur la qualité du travail réalisé. Sans oublier le coût et les impacts reliés à l’absentéisme et au présentéisme. Pour éviter d’en arriver là, il faut cultiver de bonnes habitudes de santé cérébrale », affirme Nicole Lebel.
« On ne donne pas assez d’amour à notre cerveau. Je veux amener les gens à avoir un coup de foudre pour leur cerveau et que ça puisse avoir un impact sur leur -mieux-être, poursuit-elle. Je suis une activiste du cerveau ! Le cerveau reste un organe mystérieux pour la plupart des gens, mais c’est aussi le chef d’orchestre de notre corps. C’est l’organe le plus puissant, mais aussi le plus fragile et le plus énergivore. On gagnerait à ce que ça devienne davantage un sujet d’intérêt public. »
Dans les formations qu’elle propose, la consultante en optimisation cérébrale aborde différentes problématiques, comme le stress, l’anxiété, la difficulté à se concentrer et les troubles de la mémoire, pour aider ses clients à comprendre le fonctionnement de leur cerveau dans le but d’améliorer sa performance. Son approche mise sur la santé cérébrale au travail tout comme la santé globale.
« Jusqu’à présent, dans les formations, les gens sont étonnés de voir à quel point on ne pense pas à prendre soin de notre cerveau et que c’est fascinant de reprendre le pouvoir sur cette partie de notre vie et sur la capacité de l’organe à bien fonctionner », conclut Mme Lebel.