Le Front commun devant les bureaux de Donald Martel
BÉCANCOUR. Alors que les 420 000 travailleuses et travailleurs composant le Front commun (CSN, CSQ, FTQ et APTS) entament une troisième séquence de grève, les organisations syndicales de la Riveraine sont en action pour faire entendre haut et fort leur cri du cœur. Ce lundi 11 décembre, c’est devant le bureau du député caquiste Donald Martel, à Bécancour, qu’on pouvait les entendre scander, que ce soit le personnel de soutien scolaire, les professionnels et les enseignants du Centre de services scolaire. Leurs collègues de la FIQ y sont également présents pour la journée.
Plusieurs activités auront lieu jusqu’au 14 décembre, à différents endroits de la région, de 8h à 13h. « Demain, on s’en va au régional avec Trois-Rivières. On va faire une marche à partir du Colisée jusqu’au parc Champlain. Mercredi et jeudi, nous serons situés à trois endroits : au Centre des arts populaires à Nicolet, au bureau de la CAQ à Bécancour et à l’église à Gentilly », mentionne Marie-Pierre Jutras, présidente du syndicat du soutien scolaire de la Riveraine.
Malgré la journée qui a commencé sous la pluie, le niveau de motivation des troupes est toujours élevé. « Nos gens, la température, ça ne les dérange pas. Ce sont des gens qui surveillent les enfants dehors et qui sont capables d’animer. De plus, aujourd’hui, on va peut-être avoir de la petite visite animera : faire un petit entrainement, venir danser, mentionne Mme Jutras. Ce matin, on est en pleine forme! »
Des enfants sont également présents sur place, et ils sont les bienvenus! « Je pense que c’est important que les enfants soient aussi sensibilisés à ça parce que c’est pour eux qu’on fait ça. La plupart des gens qui travaillent dans l’éducation sont là parce qu’ils ont à cœur le bien-être des enfants. Ceux qui ont des enfants se disent vouloir les voir grandir et se réaliser dans un milieu d’éducation qui est sain, avec des adultes qui sont bien dans leur peau et qui sont bien dans leur travail.
Du travail aux tables des négociations, mais encore beaucoup de chemin à faire
« Il y a du travail aux tables sectorielles du personnel de soutien scolaire avec une accélération des rencontres. Le portrait commence à se dessiner, mais il y a encore des enjeux importants à convenir. Il reste du chemin à faire pour arriver à une entente satisfaisante, déclare Marie-Pierre Jutras, lors de cette huitième journée de grève. L’ajustement salarial est discuté à la table centrale et c’est un enjeu essentiel pour nous, puisque c’est une partie importante de nos demandes, car nous sommes les plus bas salariées et salariés de la fonction publique », ajoute-t-elle.
« La contribution de l’employeur aux assurances collectives doit être augmentée, puisque cela a un impact important pour nos membres, surtout pour les familles monoparentales. La clause sur l’indice des prix à la consommation (IPC) est essentielle, on ne veut pas s’appauvrir et augmenter encore plus l’écart avec le privé et les autres services publics », poursuit Mme Jutras. À noter que le personnel de soutien scolaire représente une personne sur cinq au sein du Front commun.
Améliorer la qualité des emplois du personnel de soutien scolaire
Le problème de la pénurie de personnel représente un enjeu majeur pour les membres de la FPSS-CSQ. Nous réclamons des mesures bien précises pour améliorer l’attraction et la rétention du personnel. « Cela passe par des emplois de qualité avec des postes avec un plus grand nombre d’heures, la fin des horaires brisés, la valorisation de tous les emplois de soutien scolaire et la conciliation famille-travail. Le gouvernement se met au jeu, mais c’est insuffisant », conclut Marie-Pierre Jutras.