Le NoYau se met en action dans Nicolet-Yamaska

Nicolet L’initiative NoYau, qui rassemble des acteurs socio-économiques et communautaires de la MRC de Nicolet-Yamaska, a été officiellement lancée après quelques années de gestation. Le financement a été annoncé et un nouveau logo a été dévoilé.

« C’est comme si notre petit bébé naissait aujourd’hui, même si ça fait plusieurs années qu’on travaille sur cette belle concertation », lance, enthousiaste, la coordonnatrice du NoYau, Andréane Boulanger.

Quatre enjeux guideront les réflexions et les actions posées par le NoYau: la réussite éducative, la sécurité alimentaire, l’appartenance au territoire et le vieillissement actif.

Un financement de près de 650 000 $ pour les trois prochaines années a été accordé à NoYau par la Fondation Lucie et André Chagnon qui se donne comme mission de « prévenir la pauvreté en contribuant à la mise en place de conditions favorables au développement du plein potentiel de tous les jeunes vivant au Québec » avec la vision « que le Québec soit une société solidaire, juste et inclusive qui permette à chaque enfant, chaque famille de se réaliser et d’y participer pleinement ».

La soixantaine d’organismes et partenaires qui ont déjà commencé à créer des liens entre eux proviennent de tous les milieux: économique, communautaire, culturel, touristique, gouvernemental, scolaire, municipal et de la santé.

« L’idée derrière ça, c’est que tout le monde travaille pour la même population. C’est l’idée de pouvoir éviter les silos », explique la coordonnatrice, Andréane Boulanger.

La structure de NoYau est chapeautée par un comité directeur composé des dirigeants des quinze organisations qui y siègent. Des comités sont formés par des intervenants des différents secteurs qui élaborent des projets en fonction des quatre enjeux ciblés.

Le NoYau a dévoilé un nouveau logo, dans lequel les lettres N et Y ont été mises encore plus en évidence pour en relier l’identité à la MRC de Nicolet-Yamaska.

« Le noyau, on comprend que c’est tout ce qui émerge, tout ce qui va émerger de notre concertation, précise Mme Boulanger. On a travaillé dans la dernière année au niveau de notre plan de match, de notre plan de travail. « Générateur d’impact social », c’est vraiment notre raison d’être qui a été identifiée, donc on souhaite le mettre dans notre logo pour représenter notre identité. »

La Corporation de développement communautaire de Nicolet-Yamaska fournit le soutien administratif et organisationnel. Son directeur général, David Blais, considère essentielle cette collaboration entre plusieurs organisations de différents secteurs.

« La CDC en tant qu’acteur engagé dans le développement local et social comprend que les défis complexes auxquels nous sommes confrontés nécessitent une approche globale. La concertation intersectorielle qui encourage la coopération entre différentes parties prenantes représente un moyen puissant de mobiliser les ressources, les compétences et les perspectives nécessaires pour relever ces défis de manière plus efficace et durable. »

La directrice générale par intérim de la MRC de Nicolet-Yamaska, Chantal Tardif, se réjouit de voir s’implanter une telle structure sur le territoire.

« Je pense que ça va être extrêmement porteur. Je souligne la vision de travailler avec une perspective très globale. C’est important d’habiter au sens le plus vrai nos territoires. Il faut que l’ensemble des perspectives de notre vie au quotidien soit considéré. »

Un peu d’histoire

Les toutes premières discussions ayant mené à la constitution de NoYau se sont amorcées dès 2017.

« En 2019, une quarantaine de personnes s’étaient réunies pour discuter de nos enjeux, qu’est-ce qu’on vivait chacun dans nos organisations », se rappelle la coordonnatrice Andréane Boulanger.

Si en 2020 la pandémie a pu freiner un certain élan, elle a aussi permis une rapide mobilisation de plusieurs intervenants autour de situations d’urgence.

« On n’a pas eu la chance de se rencontrer et de partir des projets, mais vu que les acteurs du milieu étaient en contact, on a eu la chance de pouvoir créer des cellules de crise au niveau de la sécurité alimentaire et on s’est dit qu’on fonctionnait bien. »

L’an dernier, le projet d’un lieu d’échange et de concertation devenant de plus en plus concret, la Fondation Lucie et André Chagnon avait octroyé un premier montant de près de 100 000 $ pour aider l’organisation à se structurer et à prendre son envol.

Vers de premières actions concrètes

Les comités de travail ont été mis en place et ont commencé leurs travaux. Il est difficile de savoir quels seront les premières réalisations à voir le jour. On sait toutefois que le NoYau se donne une certaine latitude pour s’adapter aux réalités nouvelles.

« Pour la plupart, on s’est rencontré dans les dernières semaines en sous-comités de travail pour mettre en branle toutes ces belles initiatives, souligne Andréane Boulanger. On se réunit pour échanger et partager en fonction des différentes thématiques, toujours avec une lunette que si jamais il y a d’autres enjeux qui pourraient être prioritaires au cours des prochaines années, on pourra quand même avoir la chance de les travailler parce que la vie, ça change. Au niveau du comité directeur, il va toujours y avoir une certaine veille de ce qui se passe sur le terrain, dans le milieu, pour pouvoir réaliser d’autres projets. »