Les joies du géocaching

PARISVILLE. Mélanie et Kathleen Ouimet pratiquent le géocaching depuis environ cinq ans. Mordues de ce loisir, elles ont décidé de contribuer à l’expansion du réseau de caches mondial en créant les leurs, notamment à Parisville, leur village natal.

« On a installé notre première cache à l’Île aux Coudres en juillet 2020 parce qu’on aime cette île et qu’on y va souvent. Puis, en juin de l’année dernière, on en a installé une douzaine à Parisville », raconte Mélanie Ouimet. 

Ce printemps, toutefois, la moitié de leurs caches ont été vandalisées. « On profitait du fait qu’on allait installer de nouvelles caches pour aller faire la maintenance de celles déjà en place. C’est là qu’on s’est rendu compte qu’elles avaient été brisées. On s’est questionnée sur notre stratégie d’emplacement », poursuit Mme Ouimet.

Leurs caches ont la particularité d’être de véritables petites œuvres d’art en soi, avec leur look de cabane d’oiseau. Le duo avait décidé de les installer sur la piste cyclable, à une hauteur accessible aux personnes à mobilité réduite et aux enfants. « Ça nous semblait intéressant parce qu’il y a peu d’offres de ce type-là en géocaching, explique Mélanie Ouimet. On avait d’ailleurs opté pour ça parce que je m’étais cassé une jambe et que je trouvais ça plate de ne pas pouvoir faire de géocaching pendant trois mois! Mais malheureusement, elles se sont fait démantibuler, alors on a décidé de les placer ailleurs. »

Réparer les caches implique de les réassembler, les repeinturer, les revernir… « C’est long », exprime Mme Ouimet. Elle précise que c’est Kathleen qui s’occupe de ce volet plus manuel, étant à la fois talentueuse en art et habile. « Moi, je m’occupe de la gestion des caches et de leur inscription sur le site web (geocaching.com). »

Malgré l’incident, les deux sœurs désirent encore continuer à produire des caches originales et colorées, différentes de celles qu’on voit généralement, c’est-à-dire de petits contenants. « On ne veut pas arrêter. Il faut juste trouver les bons endroits. »

Deux nouvelles caches viennent d’ailleurs tout juste d’être installées: une à Parisville (Angry Bird) et une à Fortierville (une coccinelle). Les caches brisées ont aussi été réparées. Mélanie et Kathleen lancent d’ailleurs un appel aux propriétaires fonciers de la région afin de connaître ceux qui seraient intéressés à accueillir une de leurs caches. « On a le goût de bonifier l’offre de belles caches dans la région », souligne Mélanie Ouimet, qui invite ses éventuels collaborateurs à communiquer avec elle par courriel à l’adresse ouimetmel@hotmail.com.

Leurs caches vandalisées ont suscité beaucoup d’intérêt de la part des géocacheurs au cours des dix mois où elles ont été en place, signale par ailleurs Mme Ouimet. « Elles ont cumulé 127 points favoris et ont été visitées au total 209 fois. Sachant qu’un géocacheur obtient le droit d’accorder 1 point favori pour toutes les 10 caches trouvées, le ratio de points favoris/logs était très satisfaisant. »

Il est bon de rappeler que le but ultime du géocaching est de parvenir à mettre la main sur le « log book » d’une cache après l’avoir trouvée. « Le log book est un carnet ou un morceau de papier sur lequel tu inscris ton nom de géocacheur. Tant que tu ne l’as pas inscrit, tu ne peux pas dire que tu as trouvé la cache », explique Mélanie Ouimet.

Sa sœur et elle ont trouvé plus de 3000 caches depuis qu’elles s’adonnent à ce loisir, évalue-t-elle. 

Selon le site geocaching.com, il existe plus de deux millions de caches à travers le monde. Elles détiennent des degrés de difficulté variés (de 1-facile à 5-extrêmement difficile) et des aspects différents (certaines ne sont que virtuelles, avec des défis à relever à un endroit en particulier).

On peut s’adonner à ce loisir avec un GPS ou un téléphone intelligent (application à télécharger. Les plus populaires sont Geocaching et Adventure Lab). 

À la base, le géocaching est gratuit, mais des options payantes sont également offertes pour accéder à des défis plus pointus. Pour faire du géocaching, il faut d’abord s’inscrire sur la plateforme en ligne (geocaching.com) et se créer un nom d’utilisateur. Par exemple, celui de Mélanie Ouimet est Gtrouver alors que celui de Kathleen est Kakou74.