Attouchements sexuels: Luc Wiseman écope de deux ans moins un jour de prison

L’ex-producteur télé et ancien président d’Avanti Groupe, Luc Wiseman, écope de deux ans moins un jour de prison et de trois ans de probation pour avoir fait des attouchements à une fillette de 12 ans. 

Son nom apparaîtra également au registre des délinquants sexuels pendant 20 ans.

Luc Wiseman était le président et propriétaire de la maison de production Avanti Groupe, qui produisait notamment la populaire émission «Tout le monde en parle» et d’autres succès comme «La Petite vie».

Arrêté en mai 2021, à Montréal, l’homme de 67 ans avait plaidé coupable, le 28 juillet dernier, à une accusation d’attouchements sexuels sur une personne mineure, dont l’identité est protégée.

Les contacts sexuels se sont produits à trois occasions, entre 2020 et 2021. Wiseman a notamment caressé et embrassé les seins de la victime, et touché son vagin.

Au moment de prononcer la peine, vendredi, le juge Pierre Labelle, de la Cour du Québec, s’est adressé directement à la victime: «Il n’y a rien dans cette décision qui peut effacer ce qui est arrivé», a-t-il dit.

«Je ne peux que souhaiter que vos souffrances puissent diminuer avec le temps, que les gens qui vous entourent vous apportent tout le réconfort (…) nécessaire. Je salue d’ailleurs votre courage d’avoir dénoncé ces gestes.» 

Il a expliqué avoir pris en considération les facteurs aggravants et atténuants dans cette affaire, dans le but de livrer une décision juste, proportionnée et personnalisée.

Il estime que les «remords» de l’accusé, qui n’avait pas d’antécédents judiciaires, qui a reconnu sa culpabilité et entrepris une thérapie, sont «sincères». Il considère que le risque de récidive est très faible.

Mais le juge retient également qu’il y a eu une «gradation» dans les gestes, qui ont eu des conséquences graves sur la santé physique et psychologique de la victime, âgée de 12 ans au moment des faits.

Celle-ci ressent depuis de l’anxiété, du stress et présente des épisodes de panique. Elle a maintenant de la difficulté à socialiser et à se trouver dans un lieu public. Elle a subi des douleurs physiques.

Le juge a rappelé que toute infraction de nature sexuelle est grave, et que le silence et la passivité ne sont pas formes de consentement.

«Commettre de tels gestes blesse au plus profond l’intégrité d’une victime», a déclaré le magistrat.

Il a donc retenu la suggestion de la poursuite et de la défense, qui avaient proposé de façon commune une peine de prison ferme de deux ans moins un jour, en plus d’une période de probation de trois ans.

Vendredi, les parties se sont entendues pour dire que Luc Wiseman avait déjà passé l’équivalent de 45 jours en prison.

Il lui sera interdit de se trouver à proximité de sa victime, et de communiquer avec elle, sauf pour lui envoyer une lettre d’excuses. 

Il sera également interdit à Luc Wiseman de se trouver près d’une garderie ou d’une école, pour une période de cinq ans.